L’Iran a exprimé sa profonde inquiétude face à l’escalade de la crise interne au Soudan, avertissant que la mise en place d’un gouvernement parallèle par les Forces de soutien rapide (FSR) met en danger la sécurité et l’intégrité territoriale de ce pays nord-africain.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a affirmé que l’annonce par les FSR d’un gouvernement parallèle constituait une violation de la souveraineté du Soudan et une mesure aux conséquences potentiellement « destructrices » pour la stabilité du pays.
Le porte-parole a également dénoncé une « ingérence étrangère très néfaste » dans les affaires intérieures du Soudan, appelant à un dialogue inter-soudanais pour résoudre la crise dans le pays.
« La solution à la crise au Soudan est de mettre fin aux affrontements et d’entamer un dialogue soudano-soudanais sans ingérence étrangère », a déclaré Baghaï.
La semaine dernière, la coalition dirigée par les FSR a annoncé la formation d’un gouvernement parallèle, les analystes politiques avertissant que cela pourrait pousser le Soudan davantage vers une division de facto.
En avril 2023, la guerre a éclaté entre les FSR et l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah Burhan. Cette guerre a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés.
En mars, après environ deux ans de combats, l’armée soudanaise a repris ses États centraux et Khartoum.
Mais les FSR ont rapidement pris le contrôle de la majeure partie du Darfour, à l’exception d’el-Fasher, dernier bastion de l’armée dans la région occidentale du Darfour. Selon les dernières informations publiées ce vendredi par des médias locaux, les Forces de soutien rapide resserrent l’étau sur les positions de l’armée soudanaise dans cette ville alors que l’exode se poursuit.
Nyala, dans l’État du Darfour du Sud, est le siège du gouvernement parallèle des FSR, condamné par l’ONU et l’Union africaine.