Le ministre français des Affaires étrangères a espéré vendredi que les États-Unis se rejoindront à la dynamique internationale croissante en faveur de la reconnaissance d’un État palestinien.
« J’espère sincèrement que les États-Unis pourront se joindre à la dynamique internationale qui s’est développée ces derniers jours et ces dernières semaines », a déclaré Jean-Noël Barrot dans un entretien accordé à la chaîne France Info, après que plusieurs pays, dont la France, le Royaume-Uni, le Canada, Malte et le Portugal, ont annoncé leur intention de reconnaître l’État palestinien.
Barrot a estimé que si le président américain Donald Trump mobilisait la dynamique politique en envoyant ses conseillers à Gaza — en référence à la visite de l’émissaire Steve Witkoff —, c’était « sans aucun doute parce qu’il souhaite que la situation évolue ».
« La situation à Gaza est absolument intolérable », a-t-il déploré avertissant qu’« il n’y a pas une minute à perdre ».
« Le gouvernement israélien doit désormais rouvrir les voies d’accès — toutes les voies d’accès : aériennes, terrestres et maritimes — afin de permettre à l’aide humanitaire massive et sans entrave d’atteindre les populations civiles qui en ont désespérément besoin », a-t-il insisté.
Jeudi lors d'un déplacement à Chypre, Jean-Noël Barro a qualifié de « scandale » la gestion de la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF) responsable de la distribution de l'aide alimentaire dans le territoire palestinien.
La Fondation humanitaire pour Gaza, critiquée par les organisations internationales, est codirigée par les États-Unis et le régime israélien. La structure emploie une entreprise logistique américaine pilotée par un ancien membre de la CIA et des vétérans de l’armée américaine.
La GHF est chargée par le duo américano-israélien de distribuer de l’aide à Gaza depuis fin mai.
Des témoignages et des rapports quotidiens font état de tirs provenant des forces israéliennes, visant des personnes qui attendent pour recevoir leur aide alimentaire dans les installations de la GHF.
Le ministre français des Affaires étrangères a également exigé la cessation immédiate de la guerre menée contre les Gazaouis, la fin de la catastrophe humanitaire qui ravage le territoire assiégé, ainsi que le rétablissement d’un cessez-le-feu durable.