Le président américain Donald Trump a ordonné le déploiement de deux sous-marins nucléaires dans des « zones appropriées » près de la Russie , en réponse à des déclarations jugées « provocatrices » de l'ancien président russe Dmitri Medvedev.
L’annonce a été faite par Trump lui-même sur le réseau Truth Social, où il a précisé qu’il s’agissait d’une mesure préventive, estimant que certaines paroles, même isolées, pourraient parfois entraîner « des conséquences inattendues ».
« Des propos insensés et provocateurs ne restent pas toujours de simples mots », a-t-il écrit, sans donner de détails sur la localisation exacte des sous-marins, qui seraient déployés dans des zones stratégiques et appropriées.
Cette déclaration s’inscrit dans un contexte de tensions verbales croissantes entre Donald Trump et Dmitri Medvedev, ancien président russe et actuel vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie.
Medvedev avait publié récemment une série de messages dans lesquels il critiquait ouvertement la position des États-Unis sur la guerre en Ukraine, rejetant toute tentative de pression contre la Russie. Il a notamment affirmé que Moscou poursuivrait ses objectifs stratégiques sans se soumettre à des ultimatums extérieurs.
Il répondait aux propos de Trump sur ce qu’il a qualifié d’« économie morte » de la Russie et aux avertissements américains concernant la prolongation du conflit ukrainien, notamment en matière de sanctions.
De son côté, Trump a durci le ton ces derniers jours, annonçant la réduction du délai accordé à Moscou pour se conformer aux exigences américaines sur un plan de paix, tout en évoquant d’éventuelles sanctions secondaires visant les pays, qui continueraient à acheter du pétrole russe.
Ces derniers jours, une nouvelle passe d’armes s’est ouverte entre Dmitri Medvedev et Donald Trump. Ce dernier l’a accusé d’avoir franchi une « ligne dangereuse ». En réponse, l’homme politique russe a raillé les menaces de Trump, évoquant son goût pour les films de zombies.
Dans un message publié sur Telegram, Dmitri Medvedev a estimé que si ses propos déclenchaient une réaction aussi nerveuse de la part du président américain, c’est que la Russie avait raison de rester fidèle à sa trajectoire.
La réponse sarcastique de Medvedev s’inscrit dans une escalade verbale commencée le 29 juillet, lorsqu'il a répondu aux nouvelles menaces de sanctions formulées par Donald Trump. Ce dernier a en effet réduit de moitié le délai accordé à la Russie pour répondre à ses exigences quant à l'établissement de la paix en Ukraine, évoquant la possibilité d’imposer des droits de douane secondaires à l’encontre des pays acheteurs de pétrole russe.