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Les tarifs douaniers des États-Unis imposés au continent africain profitent à la Chine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le port de Durban est situé à l’est de l’Afrique du Sud. (Photo d’Archives)

Les États-Unis ont annoncé, le 31 juillet 2025, l’imposition de nouveaux droits de douane sur les exportations en provenance de 20 pays africains, dont 4 vont être surtaxés. Le décret, signé par le  Donald Trump, entrera en vigueur dans sept jours et pourrait être pour la Chine, qui manifeste depuis longtemps son intérêt pour l’Afrique, l'occasion favorable.

Quatre pays africains à savoir, l’Afrique du Sud, l’Algérie, la Libye et la Tunisie, sont confrontés à certains des tarifs douaniers les plus élevés imposés par l’administration Trump, avec des taxes sur les exportations allant de 25 à 30 %, a rapporté ce samedi 2 août la chaîne de télévision américaine CNN.

Dix-huit autres pays du continent sont désormais soumis à un tarif de 15 %, selon un nouveau décret signé jeudi par Trump imposant de nouveaux droits de douane à des dizaines de pays.

Bismarck Rewane, économiste nigérian, estime que les Africains « vont directement tomber aux mains de la Chine ».

L’Afrique du Sud, l’une des puissances du continent, a contesté l’imposition d’un tarif de 30 % sur ses exportations à destination des États-Unis, affirmant que la décision de Trump ne repose pas sur « une présentation exacte des données commerciales disponibles ».

Y réagissant, la Chine a proposé d’atténuer l’impact des tarifs douaniers américains sur l’Afrique en supprimant les droits de douane pour la quasi-totalité des pays africains.

« Il n’y a pas de meilleure opportunité pour les pays africains de renforcer le commerce Sud-Sud [entre les pays en développement] que maintenant », a déclaré le chercheur sud-africain Neo Letswalo à CNN, tout en exhortant les pays à « se tourner uniquement vers la Chine et en faire leur nouvelle alternative aux États-Unis ».

« Les États-Unis perdent progressivement leur statut de leader mondial. Plus les pays réduisent leur dépendance à Washington, plus la Chine aura l’opportunité de s’imposer comme une alternative », a-t-il ajouté.

À ce propos, le chef du bureau régional de Citigroup a déclaré à Bloomberg que les entreprises commerciales africaines pourraient s’éloigner des États-Unis à la suite de l’annonce de la nouvelle série de tarifs par Trump.

La Chine investit en Afrique pour réduire sa dépendance aux États-Unis

Dans le cadre de sa volonté de réduire sa dépendance aux États-Unis pour l’approvisionnement en matières premières et de renforcer sa sécurité alimentaire, la Chine cherche à investir des centaines de millions de dollars afin de développer des fermes de soja et des céréales en Angola, a rapporté, ce samedi 2 août, le quotidien South China Morning Post.

Le mois dernier, deux grandes entreprises publiques chinoises ont signé des contrats d’une valeur de 350 millions de dollars dans le but de développer des dizaines de milliers d’hectares de terres dans ce pays d’Afrique australe.

Selon le ministère angolais de l’Agriculture, l’une de ces entreprises, le groupe Sinohydro, spécialisé dans l’hydroélectricité et le génie civil, investira plus de 100 millions de dollars dans le cadre d’une concession de 25 ans, exonérée d’impôts, portant sur 30 000 hectares de terres destinées à la création d’une grande base de céréales dans six provinces de l’Est.

Environ 60 % de la production sera directement expédiée vers la Chine. L’entreprise prévoit également d’établir un centre de recherche et de tests de germination pour améliorer les rendements et attirer davantage d’entreprises chinoises à investir dans le secteur agricole angolais.

Le deuxième contrat concerne le géant CITIC, qui s’est engagé à investir 250 millions de dollars au cours des cinq prochaines années pour développer 100 000 hectares de plantations de soja et de maïs.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV