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France: expulsion d’une étudiante gazaouie accusée de "propos antisémites"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Nour Atallah, étudiante originaire de Gaza et accusée d’avoir tenu des propos antisémites, va être expulsée de France. (Photo via X)

Désinscrite puis expulsée, Nour Atallah, étudiante gazaouie de 25 ans - qui devait faire sa rentrée en septembre à Sciences Po Lille - a désormais vocation à quitter le territoire français. En cause : des propos antisémites qu’elle aurait tenus en ligne et qui lui valent aujourd’hui d’être visée par une enquête. 

Le 1er août 2025, Jean-Noël Barrot a annoncé que Nour Atallah,  « doit quitter le territoire national » car elle « n’a pas sa place en France ». La jeune femme était arrivée le 11 juillet dans le cadre d’un programme de bourses destiné aux étudiants gazaouis.

Cependant, un reportage diffusé le 28 juillet a mis au jour des captures d’écran provenant d’un compte prétendument attribué à Nour, désactivé depuis, qui contenait des messages appelant à « tuer des Juifs », à glorifier Hitler ou encore à exécuter les captifs israéliens.

À la suite de ces révélations, Sciences Po Lille a annoncé, le 30 juillet, l’annulation de son inscription, estimant que ces propos étaient « en contradiction frontale » avec les valeurs contre le racisme et l’antisémitisme de l’institution. Par ailleurs, le parquet de Lille a ouvert une enquête pour « apologie du terrorisme et apologie de crime contre l’humanité ».

Cette affaire a conduit à la suspension des évacuations de Gazaouis vers la France, 292 personnes ayant été accueillies depuis mars 2024. Jean-Noël Barrot a ordonné une révision complète des procédures ainsi qu’un réexamen de tous les profils des Gazaouis déjà admis.

Le Premier ministre français, François Bayrou, a appelé à une « vigilance de tous les instants » et promis des sanctions en cas de négligence. À ce jour, la destination vers laquelle Nour Atallah sera expulsée reste indéterminée, alors même que Gaza fait face à une famine généralisée après 22 mois de guerre.

Ceci intervient alors même que le président français, Emmanuel Macron avait annoncé, le 24 juillet, son intention de reconnaître officiellement l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre. Dans un message publié sur X et Instagram, il avait souligné « l’engagement historique de la France en faveur d’une paix juste et durable en Asie de l’Ouest ».

Une annonce qui, selon plusieurs observateurs, contraste avec la décision d’expulser une étudiante palestinienne au moment où la guerre à Gaza connaît une intensification dramatique, marquée par plus de 60 400 morts, une famine organisée et de nombreuses accusations de génocide.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV