La branche militaire du mouvement de résistance palestinien Hamas, a diffusé ce samedi 2 août une nouvelle vidéo d’Evyatar David, captif israélien, intitulée « Ils mangent ce que nous mangeons, mais le régime d’occupation a décidé de les affamer ».
Dans cette vidéo qui fait preuve de la famine généralisée dans la bande de Gaza, David apparaît émacié dans un tunnel étroit. Il a décrit un grave manque de nourriture, en disant : « Je ne sais pas ce que je vais manger aujourd’hui… Je n’ai rien mangé depuis plusieurs jours… J’ai à peine de l’eau potable ».
Le captif israélien a donné la date du 27 juillet et montré un calendrier annoté, détaillant ses rares repas du mois : certains jours sont marqués « lentilles » ou « haricots », d’autres sont restés vides.
Vers la fin de la vidéo, David a tenu une pelle dans ses mains et a affirmé : « Ce que je fais maintenant, c’est creuser ma propre tombe. Voici l’endroit où je pense que je vais être enterré ».
La vidéo se conclut sur une phrase apparaissant à l’écran : « Seul un accord de cessez-le-feu peut les ramener vivants ».
Les Brigades al-Qassam affirment que les captifs israéliens reçoivent la même nourriture et la même eau que la population de Gaza, confrontée depuis plusieurs mois à un siège total, une famine systématique et des conditions de survie extrêmes.
L’aile militaire du Hamas rappelle que les captifs devaient être libérés dans le cadre d’un accord d’échange de prisonnier, mais que c’est le régime israélien qui a décidé de bloquer le processus et d’imposer la faim non seulement à la population de Gaza mais aussi à ses propres captifs.
Dans cette vidéo, les Brigades Qassam dénoncent l’hypocrisie de Tel-Aviv, soulignant les propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et du ministre d’extrême droite de la Sécurité intérieure Itamar Ben-Gvir, qui ont réaffirmé leur volonté de poursuivre les bombardements sur Gaza, empêcher l’entrée de l’aide humanitaire, et affamer la population, sans tenir compte du sort de leurs captifs.
La vidéo a été largement commentée sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes y voient un témoignage de la profondeur de la catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza, soumise à un siège sévère depuis des mois.
À ce propos, il est à noter que le ministère de la Santé de Gaza a annoncé ce samedi que sept autres personnes, dont un enfants, étaient mortes de faim et de malnutrition dans l’enclave assiégée.
Ces nouveaux décès, enregistrés au cours des dernières 24 heures, portent à 169 le nombre total de morts liés à la famine depuis octobre 2023, dont 93 enfants, a précisé le ministère de la Santé de Gaza dans un communiqué.
