C’est contre la normalisation avec le régime israélien et en soutien au peuple palestinien que les Marocains ont répondu à l’appel du Front marocain de soutien à la Palestine pour prendre part à une marche massive à Tanger en direction du port de la ville où un grand sit-in a été tenu en condamnation de l’accostage de navires israéliens transportant des armes destinées à la guerre génocidaire contre Gaza.
Des milliers de manifestants se sont rassemblés le dimanche 3 août à l’intérieur et autour du port à conteneurs Tanger Med, dans le nord du Maroc, pour protester contre la complicité de leur gouvernement dans la guerre génocidaire à Gaza et la famine imposée par l’occupation israélienne.
Les manifestants qui portaient des drapeaux palestiniens ont scandé des slogans contre la normalisation des relations diplomatiques avec le régime israélien et ont appelé le gouvernement marocain à rompre tous les liens avec l’entité occupante.
Ce sit-in fait suite à des semaines de manifestations dans le même port, au cours desquelles huit travailleurs marocains ont démissionné en signe de protestation.
Le gouvernement marocain a refusé de commenter l’affaire, ne confirmant ni n’infirmant les informations selon lesquelles des navires israéliens ont accosté à Tanger Med ou dans d’autres ports.
Depuis le début de la guerre d’Israël contre Gaza le 7 octobre 2023, le Maroc a été le théâtre de manifestations répétées pour dénoncer l’agression du régime israélien.
Des manifestations ont éclaté dans les villes de Tanger et d’Agadir en décembre 2023, à la suite de révélations selon lesquelles le géant maritime danois Maersk utilisait les ports marocains pour acheminer vers Israël des armes, notamment des pièces d’avions de combat F-35.
En mai 2024, des travailleurs portuaires ont signalé l’arrivée de navires liés à Israël, notamment des navires Maersk, à Tanger Med et au port de Casablanca, ce qui a provoqué des rassemblements à grande échelle dans tout le pays d’Afrique du Nord.
Le Maroc a normalisé ses relations avec Israël en décembre 2020 dans le cadre des accords d’Abraham, négociés sous l’égide des États-Unis. Cet accord a été conclu sous la première administration du président américain Donald Trump.
En échange, les États-Unis ont reconnu la revendication du Maroc sur le Sahara occidental. Aux côtés du Maroc, Bahreïn, le Soudan et les Émirats arabes unis ont également normalisé leurs relations avec Israël.
Les accords ont été largement critiqués par les groupes pro-palestiniens, qui les considéraient comme une trahison de la cause palestinienne.