Un haut responsable du Parlement allemand a appelé Berlin à imposer des sanctions à Israël en raison de l'aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza.
Siemtje Moeller, vice-présidente du groupe parlementaire des sociaux-démocrates (SPD), a formulé cet appel dans une lettre adressée aux députés SPD après son récent voyage dans les territoires occupés avec le ministre des Affaires étrangères Johann Wadephul.
Mme Moeller a ensuite déclaré que les sanctions pourraient inclure une suspension partielle des exportations d'armes ou la suspension de l'accord d'association entre l'UE et Israël, qui régit les relations commerciales et politiques entre les deux parties.
Elle a également souligné l'importance d'exercer des pressions pour contraindre le régime israélien à opérer des changements substantiels, précisant que des conséquences devraient être prévues si aucune amélioration n'est constatée dans un avenir proche.
Mme Moeller a également suggéré que la reconnaissance d'un État palestinien ne devrait pas être considérée comme un « tabou », exprimant son scepticisme quant aux assurances d'Israël concernant l'aide à Gaza.
Ce dernier développement intervient alors que les pays occidentaux intensifient leurs efforts pour exercer une pression sur Israël. La Grande-Bretagne, le Canada et la France ont affiché leur volonté de reconnaître un État palestinien lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies en septembre.
Israël a critiqué la France, la Grande-Bretagne et le Canada, arguant que leur décision serait perçue comme une récompense pour le mouvement de résistance palestinien Hamas.
Israël a lancé une guerre génocidaire contre Gaza le 7 octobre 2023, après que le Hamas a mené l'opération surprise « Tempête d'Al-Aqsa » contre l'entité occupante, en réponse à la campagne meurtrière et dévastatrice du régime contre les Palestiniens depuis des décennies.
Le régime israélien a fermé tous les points de passage frontaliers, bloquant l'entrée de toute aide humanitaire et aggravant la situation humanitaire déjà désastreuse sur le territoire depuis le 2 mars, date à laquelle il a rompu son accord de cessez-le-feu avec le Hamas.
Les experts ont averti que sans action immédiate pour assouplir les restrictions et garantir l'accès à l'aide, la situation humanitaire risque de s'aggraver et d’accroître les souffrances des civils.
Israël a rejeté les appels de l'ONU, des agences humanitaires et des dirigeants mondiaux à autoriser davantage de camions d'aide à pénétrer dans la région assiégée afin d'atténuer la crise.
L'assaut sanglant du régime sur Gaza a déjà tué au moins 60 939 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.