TV

Le désarmement est un suicide, indique un haut responsable du Hezbollah

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des membres du Hezbollah libanais brandissent des drapeaux lors d'un rassemblement commémorant la Journée annuelle des martyrs du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban, le 11 novembre 2022. ©Reuters

Un député libanais issu de l'aile politique du Hezbollah a fermement rejeté les demandes de désarmer le mouvement de résistance, suite aux pressions américaines exercées sur Beyrouth pour que le groupe soit désarmé.

Le chef du Bloc de la Loyauté à la Résistance, Mohammad Raad, a tenu ces propos vendredi sur la chaîne de télévision nationale al-Manar, après que le Premier ministre Nawaf Salam a déclaré que les ministres avaient approuvé les « objectifs » d'une proposition américaine connexe.

« Le désarmement est un suicide, et nous n'avons pas l'intention de nous suicider », a déclaré le député, qualifiant le désarmement de « véritable trahison nationale ».

Raad a ensuite précisé que le désarmement n'était pas un simple choix politique, mais une ligne rouge existentielle.

« Dire qu'il faut rendre les armes, c'est dire qu'il faut renoncer à son honneur… Qui garantira la souveraineté si les armes sont rendues ? » s’est-il interrogé.

« Proposition américaine sans garanties »

Par ailleurs, le député du Hezbollah a révélé que la proposition américaine, qui prétendait également de mettre fin aux offensives militaires du régime israélien contre le Liban, avait échoué sur le plan le plus élémentaire, à savoir l'obtention de garanties crédibles.

« Une garantie a été demandée pour la mise en œuvre des dispositions de la proposition américaine, mais elle n'a pas été fournie. »

Remise en question de la légitimité de Salam

Raad s'est interrogé ensuite sur la légitimité du Premier ministre lui-même ou de ses actions visant à appliquer les diktats de Washington.

« Les armes sont légales, mais c'est peut-être vous qui n'êtes pas légitime. Depuis 33 ans, les gouvernements ont affirmé que c'était légal, et maintenant, ce n'est plus le cas ?» s’est-il encore interrogé, faisant référence à la longévité du Hezbollah.

Ces propos faisaient écho aux vastes manifestations organisées dans tout le pays en soutien au mouvement, qui a résolument défendu le Liban contre plusieurs guerres israéliennes de grande envergure.

Le député a conclu en rappelant que l'histoire ne pardonnera pas ceux qui ont agi de manière imprudente.

« Le décideur politique assume toutes les conséquences de sa décision », a-t-il ajouté. 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV