TV

Des prisonniers palestiniens « électrocutés, affamés et battus » dans une prison israélienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des militaires israéliens se tiennent devant la prison militaire d'Ofer en Cisjordanie le 24 novembre. ©AP

Un groupe de défense des prisonniers palestiniens révèle que les autorités pénitentiaires israéliennes pratiquent la torture systématique contre les détenus, notamment par électrochocs et autres méthodes, ce qui montre une tendance alarmante à la cruauté physique et psychologique.

La Commission palestinienne pour les affaires des détenus et anciens détenus a signalé, vendredi, que les conditions de détention à la prison de Gilboa, située dans le nord des territoires occupés, se sont considérablement dégradées. Des unités spéciales y ont mené des descentes dans les sections de prisonniers, sous prétexte d’inspections.

Lors de ces descentes, les détenus sont menottés, sortis de force de leurs cellules et soumis à de violents passages à tabac et à des électrochocs, selon la Commission, qui cite les témoignages d’un avocat ayant récemment visité la prison.

Les prisonniers sont traînés sur le sol humide des douches, où leurs vêtements et leurs corps trempés sont ensuite soumis à des tirs de pistolets paralysants pour intensifier leurs souffrances.

« Les décharges électriques sont non seulement douloureuses, mais aussi destinées à briser les prisonniers », a déclaré la Commission. « Certains ont perdu connaissance. D’autres ont saigné à la suite de blessures à la tête après avoir été frappés par les pièces métalliques des dispositifs paralysants. »

Le rapport détaille également des cas d’humiliation, où des gardes israéliens auraient ri pendant que des détenus ensanglantés gisaient au sol.

Outre les tortures physiques, la Commission a documenté d’importantes privations de nourriture, constatant que les détenus reçoivent des portions minimales, ce qui entraîne une perte de poids rapide.

A lire: Plus d’une douzaine de mères palestiniennes sont détenues derrière les barreaux dans les prisons israéliennes

Par ailleurs, le président de la Commission, Raed Abou al-Hummus, s’est dit préoccupé par la détérioration des conditions de détention à la prison d’Ofer, en Cisjordanie occupée.

Il a déclaré que les détenus subissent une pression psychologique accrue visant à éroder leur moral et leur stabilité mentale.

« L’objectif est clair : les épuiser émotionnellement, les pousser vers un état d’effondrement psychologique », a-t-il averti. « Ce n’est pas un cas isolé. Cela s’inscrit dans le cadre d’une politique israélienne de plus en plus stricte dans les prisons. »

Abou al-Hummus a exhorté les organisations internationales de défense des droits de l'homme à rompre leur silence et à agir avant que de nouveaux préjudices ne soient infligés, soulignant que la neutralité ne fait que créer un terrain propice à de nouveaux abus.

La situation de détention des prisonniers palestiniens par Israël est déplorable, avec des normes d’hygiène insuffisantes.

De plus, les prisonniers palestiniens sont constamment victimes de torture, de harcèlement et de répression.

Les détenus palestiniens ont régulièrement observé des grèves de la faim illimitées pour exprimer leur colère face à leur détention illégale.

Lire aussi: Le Hamas condamne la brutalité israélienne contre les libérés palestiniens

Les organisations de défense des droits de l'homme affirment qu’Israël s’obstine à violer tous les droits et libertés accordés aux prisonniers en vertu de la Quatrième Convention de Genève et des lois internationales.

Selon le Centre d’études sur les détenus palestiniens, environ 60 % des prisonniers palestiniens incarcérés dans les prisons israéliennes souffrent de maladies chroniques, et plusieurs sont décédés pendant leur détention ou après leur libération, en raison de la gravité de leur situation de détention.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV