Un groupe d’activistes tunisiens s’est rassemblé, vendredi 8 août, devant l’ambassade du Liban à Tunis pour condamner les attaques israéliennes contre le pays, exprimer son soutien au Hezbollah et rejeter tout plan visant à désarmer la Résistance libanaise. Cet acte de solidarité a eu lieu à la suite de l’appel du Comité de coordination de l’action commune pour la Palestine.
Les participants ont scandé des slogans en faveur de la Résistance libanaise, parmi lesquels : « L’arme est la solution face à l’agresseur et à l’occupant », « La Tempête d’Al-Aqsa se poursuivra jusqu’à la fin de l’agression », et « La cause, de Beyrouth à Gaza, est indivisible ».
Salah Al-Masri, membre du Comité de coordination de l’action commune pour la Palestine et porte-parole du réseau tunisien de lutte contre la normalisation avec le régime sioniste, a réaffirmé son soutien à la Résistance libanaise, en rappelant que le Hezbollah, ses dirigeants et ses commandants se sacrifient pour la Palestine.
« C’est la première fois que nous nous réunissons devant l’ambassade du Liban pour dire que l’arme la plus noble sur terre est celle de la Résistance, car elle libère la terre occupée et protège la souveraineté et la dignité », a déclaré M. Al-Masri en marge de ce rassemblement.
« Sans la Résistance, l’armée israélienne aurait occupé Beyrouth, massacré des enfants et commis des actes de génocide », a-t-il souligné.
Cette protestation tombe après que le gouvernement libanais s’est réuni jeudi pour l’examen d’un mémorandum apporté par l’émissaire américain, Tom Barrack, incluant un calendrier de désarmement des mouvements de résistance libanais.
Dans le cadre d’une décision controversée, le gouvernement libanais a chargé l’armée du pays de préparer un plan visant à limiter la possession d’armes à l’État, d’ici la fin de l’année 2025.
Y réagissant, le chef du Bloc de la Loyauté à la Résistance, Mohammad Raad, a fermement rejeté la décision de désarmer le mouvement de résistance, la qualifiant de « précipitée, dangereuse et dépourvue de légitimité nationale ».
Affirmant que cette décision pourrait affaiblir la sécurité du pays face à toute intervention ennemie, le député libanais a souligné que depuis 1982, les armes du Hezbollah garantissaient la sécurité du Liban, avaient permis la libération, créé un équilibre de dissuasion et fait échouer le projet expansionniste de l’ennemi.
« Le désarmement est un suicide, et nous n’avons pas l’intention de nous suicider », a déclaré le député à la chaîne de télévision libanaise Al-Manar.
Pour sa part, le vice-président du Conseil politique du Hezbollah, Mahmoud Qomati a fustigé la décision prise par le gouvernement libanais, la qualifiant de “honte”. “Les Américains vous piétinent, mais vous vous accrochez toujours à eux”, a-t-il déploré.
“Cette décision n’a aucune valeur pour nous, et personne ne pourra l’appliquer ni nous contraindre à renoncer à nos armes. Nous défendrons nos armes et notre résistance par tous les moyens légaux et pacifiques”, a-t-il indiqué.
Avant l’approbation de ce plan, le secrétaire général du Hezbollah libanais, le Cheikh Naïm Qassem, avait accusé les États-Unis de jouer un rôle négatif par rapport au Liban. Selon lui, “L’Amérique a œuvré à désarmer la Résistance et à affaiblir le Liban, ce qui correspond parfaitement aux intérêts d’Israël”.
“Le gouvernement doit protéger le peuple et la Résistance, et non les priver de leur capacité défensive. Plutôt que de proposer le désarmement du Hezbollah pour satisfaire Israël, les États-Unis ou certains pays arabes, il serait préférable de mettre à profit la force et les capacités de la Résistance libanaise”, avait-il précisé.