La Chine a opposé une réponse catégorique aux nouvelles menaces de sanctions américaines, se disant déterminée à poursuivre ses échanges commerciaux avec la Russie.
Dans un communiqué publié sur le site du ministère chinois des Affaires étrangères, la Chine a vivement réagi à la menace de nouvelles taxes douanières américaines pouvant atteindre 100 %.
« La Chine garantira toujours ses approvisionnements énergétiques dans le respect de ses intérêts nationaux », affirme le texte. « La coercition et la pression ne mèneront à rien. La Chine défendra avec fermeté sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement. »
Sous prétexte du conflit ukrainien, le président des États-Unis, Donald Trump a récemment déclaré que les échanges pétroliers russo-chinois, ainsi que ceux entre la Russie et l'Inde contribuent à aggraver la situation en Ukraine.
L’administration américaine avait également promu des droits de douane pour contrer ce qu'elle considère comme des pratiques commerciales déloyales de la part d'autres pays.
Lors d’un point de presse, vendredi 8 août, Guo Jiakun, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a déclaré aux journalistes : « Il est légitime et conforme au droit pour la Chine de mener une coopération économique, commerciale et énergétique avec d’autres pays, y compris la Russie. »
« La position de la Chine sur ce sujet est constante et claire… Nous continuerons à prendre les mesures nécessaires en matière d’approvisionnement énergétique, dans l’intérêt national de la Chine », a affirmé Guo.
Décrivant leur relation comme un partenariat stratégique d'une proximité sans précédent, fondé sur le respect mutuel et le compromis vers des objectifs communs, la Chine et la Russie ont accusé Washington de rechercher des gains unilatéraux au détriment des autres et de chercher à entraver l'émergence d'un ordre mondial multipolaire.
L'Inde a, pour sa part, rejeté la pression tarifaire de Washington qu'elle a qualifié d'« injuste, injustifiée et déraisonnable ». Le Brésil, autre grande économie touchée par les tarifs douaniers américains, a également critiqué ces mesures.
Trump a lié sa décision de fin juillet contre le Brésil aux poursuites contre l'ancien président Jair Bolsonaro, accusé d'avoir comploté pour renverser son successeur, Luiz Inacio Lula da Silva.
Le Brésil, la Chine, l'Inde et la Russie sont les membres fondateurs des BRICS, un groupe de grandes économies non occidentales. Trump a accusé l'organisation de chercher à saper le rôle du dollar américain comme monnaie de réserve mondiale et a menacé d'instaurer des droits de douane punitifs à l'encontre de ses membres.
