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Gaza : les ONG dénoncent une nouvelle loi israélienne entravant leurs travaux humanitaires

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une association caritative distribue de la nourriture aux Palestiniens confrontés à des pénuries alimentaires dans un contexte d'attaques israéliennes continues et de restrictions sévères dans la ville de Gaza, dans la bande de Gaza. ©Getty Images

Plus d’une centaine d’ONG dénoncent une nouvelle loi israélienne, utilisée de manière croissante contre les organisations étrangères pour bloquer l’acheminement de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza. Dans une lettre commune, elles mettent en garde contre les conséquences dramatiques de ces restrictions sur la population palestinienne.

Selon la lettre publiée jeudi 14 août, dont les signataires incluent Oxfam et Médecins Sans Frontières (MSF), le régime israélien a rejeté les demandes de dizaines d’ONG pour apporter des biens de première nécessité dans le territoire assiégé, prétendant que ces organisations ne sont pas autorisées à fournir de l’aide.

« Malgré les déclarations des autorités israéliennes selon lesquelles il n’y a pas de limite à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, la plupart des grandes ONG internationales n’ont pas été en mesure de livrer un seul camion d’aides vitales depuis le 2 mars », ont déploré les ONG, précisant qu’au moins 60 demandes d’aide pour Gaza ont été rejetées rien qu’en juillet.

En mars, le régime israélien a approuvé un nouvel ensemble de règles pour les organisations non gouvernementales étrangères travaillant avec les Palestiniens.

Cette loi met à jour le cadre régissant la manière dont les groupes d’aide doivent s’enregistrer pour maintenir leur statut en Israël, ainsi que des dispositions qui précisent comment leurs demandes peuvent être refusées ou leur enregistrement annulé.

Les ONG affirment toutefois que ces nouvelles règles entravent de plus en plus l’acheminement d’aide à Gaza, aggravant une crise humanitaire déjà catastrophique.

« Notre mandat est de sauver des vies, mais en raison des restrictions liées à l’enregistrement, les civils se retrouvent sans la nourriture, les médicaments et la protection dont ils ont un besoin urgent », a déclaré Jolien Veldwijk, directeur de l’organisation caritative Care dans les territoires palestiniens.

« Cette obstruction (causée par Israël) a laissé des millions de dollars de nourriture, de médicaments, d’eau et d’articles d’abri bloqués dans des entrepôts en Jordanie et en Égypte, tandis que les Palestiniens sont affamés », déplorent les ONG.

Les agences de l’ONU avertissent que Gaza dépasse désormais les seuils de famine selon des indicateurs clés. L’analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) de mai à septembre 2025 a révélé que l’ensemble de la population de Gaza est en situation d’insécurité alimentaire aiguë, avec environ un demi-million de personnes menacées de famine.

Le Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont signalé une flambée de l’émaciation infantile alors que les services de nutrition s’effondraient. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a, quant à elle, fait état d’une forte augmentation des décès liés à la malnutrition.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV