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Le Hezbollah ne rendra pas ses armes tant que l’occupation israélienne n’aura pas pris fin (Cheikh Naïm Qassem)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Cette capture d’écran montre le secrétaire général du Hezbollah libanais, Cheikh Naïm Qassem, prononçant un discours diffusé par Al-Manar le 15 août 2025.

Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Cheikh Naïm Qassem, a souligné que le mouvement de résistance ne déposerait pas les armes tant que l’occupation israélienne n’aurait pas pris fin, avertissant que la décision du gouvernement de Beyrouth de désarmer le Hezbollah pourrait effectivement entraîner des troubles civils au Liban.

Il a fait ces déclarations dans une allocution diffusée ce vendredi 15 août à l’occasion de l’Arbaïn, qui marque le 40e jour après la commémoration de l’Achoura, jour anniversaire du martyre de l’Imam Hossein (béni soit-il), le troisième imam des chiites et le petit-fils du prophète Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), et qui a été tué en martyr dans la bataille de Karbala dans le sud de l’Irak en 680 après JC alors qu’il résistait à l’armée beaucoup plus nombreuse du despote omeyyade de l’époque, Yazid.

« La Résistance ne rendra pas ses armes tant que l’occupation persistera et que l’agression continuera », a déclaré Qassem, promettant que le Hezbollah continuera à résister au « mensonge », décrivant les États-Unis et Israël comme les Yazid des temps modernes.

Faisant référence à la récente décision prise par le cabinet libanais sur le désarmement du Hezbollah, Naïm Qassem a déclaré : « Le gouvernement exécute un ordre américain et sert le projet israélien. »

Le Hezbollah luttera contre le projet américano-israélien et « nous sommes confiants dans notre victoire », a-t-il déclaré.

Il a tenu le gouvernement libanais « pour pleinement responsable de tout conflit qui pourrait survenir », déclarant : « Nous ne le voulons pas, mais il y a certains qui y travaillent. »

Le secrétaire général du Hezbollah a mis en garde le gouvernement contre le risque d’« entraîner l’armée dans des conflits internes », affirmant que les mouvements Hezbollah et Amal ont choisi de ne pas descendre dans la rue après la décision, mais il n’a pas exclu des manifestations, si aucun amendement n’était apporté.

« Si la confrontation est imposée, nous y sommes prêts », a-t-il déclaré.

Le chef du Hezbollah a souligné que la décision, qui stipule de dépouiller le Liban, sa Résistance et son peuple des armes défensives contre toute agression, signifie « faciliter le meurtre des combattants et de leurs familles ainsi que leur expulsion de leurs foyers », soulignant que le gouvernement aurait dû expulser les troupes israéliennes des territoires libanais.

Il a exhorté le cabinet à se réunir pour discuter de la manière dont il faut faire face à l’agression et reconstruire le pays, « et non pas pour livrer le pays à un agresseur israélien insatiable ou à un tyran américain à la cupidité sans limites ».

Qassem a ajouté que cette décision « très grave » viole la Constitution libanaise qui stipule au'« aucune légitimité n’est reconnue à un quelconque pouvoir qui contredise le pacte de coexistence communautaire ».

Il a souligné que le gouvernement ne peut pas retirer de la Résistance sa légitimité, affirmant que la Résistance tire sa légitimité de l’accord de Taëf, négocié à Taëf en Arabie saoudite en 1989, qui a mis fin à la guerre civile au Liban, et du sang de ses martyrs, « pas de vous ».

Le Cheikh Qassem a également souligné le rôle important joué par la Résistance dans la préservation de la souveraineté du pays et dans la confrontation aux agressions israéliennes.

Le 5 août, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a chargé l’armée du pays d’élaborer un plan visant à établir une exclusivité des armes à l’État d’ici la fin de l’année, une décision qui vise à désarmer le Hezbollah qui défend depuis des décennies le pays contre les agressions extérieures, en particulier de l’ennemi israélien.

Deux jours plus tard, lors d’une réunion du cabinet, les responsables du gouvernement libanais ont discuté plus en détail de la proposition américaine visant à désarmer le Hezbollah et ont approuvé ses « objectifs ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV