Les États-Unis sont profondément préoccupés par l’accord de sécurité entre la République islamique d’Iran et l’Irak. C’est pourquoi le chargé d’affaires des États-Unis a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de l’Irak, qui a insisté sur la nécessité de maintenir les relations de Bagdad avec les pays amis et frères.
Le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis en Irak, Steven Fagan, a rencontré ce samedi 16 août le conseiller à la sécurité nationale de l’Irak, Qassem al-Araji. La réunion a porté sur les moyens de renforcer les relations bilatérales entre les États-Unis et l’Irak, ainsi que sur l’importance de poursuivre la coopération dans la lutte contre le terrorisme et d’échanger des informations et des expériences.
Au cours de la réunion, al-Araji a examiné avec Fagan les détails du protocole d’accord de sécurité récemment signé par l’Irak avec la République islamique d’Iran sur le contrôle des frontières ; un accord qui renforcera la sécurité et la stabilité dans la région et empêchera la contrebande et les infiltrations illégales.
Suite à la récente visite du secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de l’Iran, Ali Larijani, à Bagdad, les deux pays ont en effet signé un protocole d’accord pour maintenir la sécurité des frontières et lutter contre le terrorisme.
L’accord a été salué par les responsables des deux pays et perçu comme le signe d’une volonté commune d’instaurer la stabilité régionale. Cependant, après la publication de l’information, le porte-parole du département d’État américain a exprimé son opposition au protocole, affirmant que Washington soutenait une « véritable souveraineté irakienne » et non des lois qui, selon lui, transformeraient l’Irak en un État dépendant de l’Iran.
Ali Larijani et Al-Araji ont signé le protocole de sécurité Iran-Irak en présence du Premier ministre irakien Mohammed Al-Sudani lundi dernier.
Lors d’une réunion, Al-Araji a déclaré au responsable américain : « L’Irak agira conformément à ses intérêts nationaux et se comportera comme un pays indépendant et souverain. » Le conseiller à la sécurité nationale de l’Irak a également souligné que le gouvernement irakien entretiendrait des relations équilibrées avec les pays de la région et du monde, et poursuivrait ses relations diplomatiques avec les pays amis et frères.
Le chargé d’affaires américain a également affirmé que Washington soutenait la politique équilibrée du gouvernement irakien dans ses relations intérieures et extérieures.
Tout en annonçant son soutien présumé aux efforts de l’Irak pour le retour des réfugiés, il a annoncé la tenue prochaine d’une réunion internationale à New York afin que tous les pays puissent retirer leurs citoyens du camp syrien d’al-Hol et que cette affaire soit définitivement close.
