L'Iran a inauguré une nouvelle phase d'un vaste projet visant à mettre fin au torchage du gaz naturel sur les champs pétrolifères.
Le président iranien Massoud Pezeshkian a utilisé une liaison vidéo pour inaugurer la nouvelle unité du NGL 3100, une installation pétrochimique et de raffinage d'une valeur de 1,6 milliard de dollars située dans la province occidentale d'Ilam. Cette unité est censée fonctionner principalement à partir du gaz de torche capté sur les champs pétrolifères.
Cette nouvelle phase permettrait au ministère iranien du Pétrole de capter près de 2 millions de mètres cubes (70 millions de pieds cubes) par jour de gaz naturel, habituellement brûlé sur les sites de production pétrolière de la région.
Une première phase du projet a été inaugurée mi-juillet, avec une capacité de récupération de 84 millions de pieds cubes.
Le ministre iranien du Pétrole, Mohsen Paknejad, a déclaré que la capacité de livraison de gaz de torche au NGL 3100 augmenterait de 45 millions de pieds cubes d'ici octobre et de 40 millions de pieds cubes supplémentaires en mars.
M. Paknejad a indiqué que le projet permettrait à l'Iran de capter jusqu'à 700 millions de dollars de gaz de torche par an une fois que sa pleine capacité serait atteinte en mars.
Il a précisé que le gaz de torche utilisé pour le NGL 3100 est acheminé depuis les champs pétrolifères du sud d'Ilam via 350 kilomètres de pipelines avant d'être dessalé et traité pour être livré à l'installation.
Le ministre a précisé que le projet comprend une centrale électrique de 100 mégawatts (MW), qui alimentera le réseau électrique iranien à hauteur de 30 MW.
M. Paknejad a indiqué que le projet créerait 150 emplois directs et environ 3 000 emplois supplémentaires dans la chaîne d'approvisionnement.
L'Iran prévoit de capter jusqu'à 15 millions de mètres cubes par jour, soit près de 5,47 milliards de mètres cubes par an, de gaz naturel provenant de ses champs pétrolifères d'ici la fin de l'année iranienne, fin mars 2026.
Cela dépasserait l'objectif de 4 milliards de mètres cubes par an fixé dans le plan de développement quinquennal du pays, qui s'est achevé en 2023.
Cependant, un plan de développement en cours prévoit que l'Iran devrait être en mesure de capter 16 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an provenant de ses champs pétrolifères d'ici 2028.
