Un quotidien israélien a révélé une collaboration entre le service d'espionnage israélien, Mossad et le groupuscule terroriste Moujahedin-e-Khalq (OMK) lors de la récente agression illégale contre l’Iran en juin dernier.
Dans un article (blog) paru dans le journal israélien The Times of Israel, le journaliste indépendant américain Julian Rennell a déclaré que la collaboration entre le Mossad et l’OMK, qui remonte à au moins 2002, avait atteint « de nouveaux niveaux de sophistication » au cours des 12 jours d’agression israélo-américaine contre l’Iran.
Les « éléments opérationnels » de l’OMK ont établi des « maisons secrètes à Téhéran, où ils fabriquaient des lanceurs et des mortiers portables» , tout en menant des « activités de propagande et de collecte de renseignements pour soutenir les objectifs israéliens, a-t-il affirmé.
Le groupuscule terroriste a également fourni des données de ciblage pour l’assassinat de scientifiques nucléaires et de hauts responsables militaires iraniens, ainsi que des coordonnées précises d’infrastructures critiques durant l’agression de juin.
Rennell a aussi cité des responsables américains, selon lesquels l’OMK avait été « financée, entraînée et armée par les services d’espionnage israéliens » dans le but d’assassiner des scientifiques nucléaires iraniens.
Il a également cité le Tribunal pénal de Téhéran, qui a documenté la manière dont des agents de l’OMK se sont coordonnés avec les services d’espionnage israéliens en collectant des données sur la circulation près de l’hôpital Farabi, à Kermanshah, et en les transmettant au régime de Tel-Aviv en vue d’une frappe meurtrière.
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Il a par ailleurs fait référence aux propos d'un juge iranien qui a confirmé la « coopération active » entre les terroristes de l’OMK et les agents israéliens, notamment pour identifier et cibler les scientifiques nucléaires iraniens.
Rennell a exhorté Israël à « officialiser » sa relation avec l’OMK et à aller au-delà de la coopération secrète pour établir un partenariat stratégique, indépendamment des réactions négatives importantes, tant en Iran qu’au niveau international.
OMK, le groupuscule terroriste le plus haï par les Iraniens ordinaires, a un triste historique d’attaques odieuses contre des civils et des responsables iraniens, tuant environ 17 000 personnes depuis la victoire de la Révolution islamique de 1979.
Ses membres ont passé de nombreuses années en Irak, où ils ont été accueillis et armés par l’ancien dictateur Saddam Hussein.
Ils se sont rangés aux côtés de Saddam Hussein lors de la guerre imposée à l’Iran entre 1980 et 1988.
Les terroristes de l’OMK, aujourd’hui basés en Albanie, jouissent d’une liberté d’action aux États-Unis et en Europe.
Une haute cour pénale iranienne a tenu 36 audiences sur les crimes commis par des membres de l’OMK, et d’autres sessions de jugement sont encore prévues.