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À Gaza, en proie à la famine imposée par Israël, sept autres Palestiniens, dont deux enfants, sont morts de faim

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un quart des enfants âgés de six mois à cinq ans souffrent de malnutrition à Gaza, selon MSF. ©Reuters

La famine frappe Gaza sous blocus israélien. Sept nouveaux Palestiniens, dont deux enfants, sont morts de faim au cours des dernières 24 heures.

Dans un communiqué publié, dimanche 17 août, le ministère de la Santé à Gaza a fait état des dernières données concernant les personnes décédées de faim dans la bande de Gaza.

Le communiqué indique que la famine imposée à Gaza sous les attaques et le blocus israéliens continue de faire des victimes, précisant que sept Palestiniens, dont deux enfants, sont morts de faim et de malnutrition au cours des dernières 24 heures.

Depuis le 7 octobre 2023, le nombre de personnes décédées de faim à Gaza s'élève à 258, dont 110 enfants.

Gaza meurt de « faim »

Sous le feu des attaques israéliennes et soumis à un blocus strict limitant l'accès à l'aide humanitaire, la bande de Gaza subit une catastrophe humanitaire marquée par la propagation de la famine et la pénurie d'eau, de médicaments, de matériel médical et de produits d'hygiène.

Les décès dus à la famine sont en augmentation dans la bande de Gaza, en particulier chez les enfants. Les milieux locaux et internationaux affirment qu'Israël utilise « la faim et la soif comme armes ».

Après avoir détruit 88 % des infrastructures civiles de la bande assiégée, l'armée israélienne cible fréquemment les Palestiniens déplacés par les ordres d'expulsion dans les zones où ils trouvent refuge.

À Gaza, qui compte environ 2,3 millions d'habitants, le nombre de personnes déplacées par les attaques israéliennes et les ordres d'expulsion atteindrait 2 millions, et de nombreuses personnes ont été déplacées à plusieurs reprises.

Privés des produits de première nécessité, les Palestiniens déplacés tentent de survivre dans des tentes de fortune ou dans des écoles surpeuplées, où les installations sanitaires sont insuffisantes et où les maladies contagieuses se propagent.

L'armée israélienne bombarde quotidiennement les tentes et les lieux d'hébergement civils des personnes déplacées.

Les organisations palestiniennes et internationales ont une fois de plus condamné la famine « délibérée » imposée par Israël aux Gazaouis.

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a averti dimanche que la population de Gaza était confrontée à une « famine provoquée par l'homme », avant d’exhorter le régime israélien à revenir à un système de distribution dirigé par l'ONU.

« Nous sommes très, très proches de perdre notre humanité collective », a déploré Juliette Touma, directrice de la communication de l'UNRWA, dans un message sur X.

Mme Touma a précisé que la crise qui frappe Gaza avait été alimentée par le nouveau système de distribution d’aide américano-israélien qui « apporte la déshumanisation, le chaos et la mort ».

Elle a insisté : « Nous devons revenir à un système unifié de coordination et de distribution, dirigé par l’ONU et fondé sur le droit international humanitaire. Cette abomination doit cesser. »

Le Programme alimentaire mondial (PAM), quant à lui, affirme que malgré les efforts déployés par ses équipes pour fournir une aide alimentaire à Gaza, les approvisionnements actuels ne couvrent que 47 % de l’objectif prévu.

Selon l’agence onusienne, environ 500 000 personnes sont désormais « au bord de la famine » et seul un cessez-le-feu permettrait d’augmenter l’aide alimentaire jusqu’aux niveaux requis.

Médecins sans frontières (MSF) a également exprimé ses inquiétudes quant au nombre croissant de Palestiniens ciblés sur les sites de distribution d’aide américano-israéliens.

Le Dr Mohamed Abu Mughaiseb, coordinateur médical adjoint de MSF, a qualifié ces points de distribution de dangereux : « Les endroits censés aider les Palestiniens affamés sont devenus des champs de bataille », alors que les forces israéliennes ont ouvert le feu sur des civils qui se rassemblaient pour demander de l'aide.

Soulignant l'urgence des évacuations médicales, le Dr Abu Mughaiseb a noté qu'environ 14 500 personnes ont besoin des soins spécialisés urgents, inaccessibles à Gaza. Pourtant, le régime israélien entraverait ou retarderait ces évacuations.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV