TV
Infos   /   A La Une   /   Iran   /   Moyen-Orient   /   Europe   /   L’INFO EN CONTINU

L'Europe manque de stratégie pour sortir de l'impasse du « snapback » (Mikhaïl Oulianov)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Mikhaïl Oulianov, envoyé permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne

Un haut diplomate russe affirme que la troïka européenne – composée de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Allemagne – manque d’une stratégie claire pour sortir de « l’impasse » qu’elle est sur le point de créer si elle met à exécution sa menace d’invoquer le mécanisme de « snapback » (retour automatique des sanctions) contre l’Iran.

L’envoyé permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne, Mikhaïl Oulianov, a fait ces déclarations dans un message publié sur son compte X ce samedi 23 août.

Il a proposé de mettre de côté les questions juridiques et procédurales qui ne donnent certainement pas à l’E3 le droit de déclencher le mécanisme de snapback et d’aborder la question d’un point de vue purement politique.

Le diplomate russe a demandé si le trio avait une stratégie de sortie et une vision sur la manière de trouver une issue à l’impasse qu’ils sont sur le point de créer.

« Les réponses à ces questions semblent être négatives », a souligné Oulianov.

Le Snapback mettrait en vigueur six résolutions antérieures du Conseil de sécurité relatives à l’Iran, adoptées entre 2006 et 2010. Il rétablirait l’embargo sur les armes de l’ONU, expiré, qui interdisait aux pays de fournir, de vendre ou de transférer la plupart des équipements militaires à l’Iran et interdisait à Téhéran d’exporter des armes.

Il imposerait également des contrôles à l’exportation, des interdictions de voyager, des gels d’avoirs et d’autres restrictions sur les individus, les entités et les banques.

Lors d’une conversation téléphonique vendredi avec le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère et de sécurité commune et ses homologues britannique, français et allemand, dont les pays sont les signataires européens de l’accord nucléaire de 2015, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a averti que le déclenchement du snapback aurait des conséquences.

Le négociateur en chef iranien a une fois de plus souligné que les pays européens n’ont pas l’autorité légale et morale pour recourir à ce mécanisme.

La mission chinoise auprès des Nations Unies a déclaré mercredi la ferme opposition de son pays aux menaces des parties européennes à l’accord nucléaire de 2015 d’activer le mécanisme de retour en arrière dans le cadre de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU.

La mission au siège de l’ONU à New York a distribué une note explicative au Conseil de sécurité, indiquant que la situation difficile dans la mise en œuvre du Plan global d’action conjoint (PGAC) et de la résolution 2231 n’est pas le résultat des actions de l’Iran, mais de la perturbation de la mise en œuvre du PGAC par les États-Unis et les trois pays européens.

Le soutien de la Chine et de la Russie joue un rôle crucial dans les efforts diplomatiques de l’Iran pour contrer la menace d’un retour en arrière. Les deux pays sont membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et disposent d’un droit de veto sur les résolutions, notamment celles relatives au programme nucléaire iranien.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV