TV

Plus de 15 600 Gazaouis, dont 3 800 enfants, ont besoin d'une évacuation médicale urgente, alerte l’OMS

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Plus de 15 600 Gazaouis, dont 3 800 enfants, ont besoin d'une évacuation médicale urgente, alerte l’OMS. ©Getty Images

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que plus de 15 600 personnes à Gaza, dont 3 800 enfants, ont besoin d'une évacuation médicale immédiate hors du territoire palestinien ravagé par la guerre, afin de recevoir des soins spécialisés.

Dans un message publié samedi sur son compte officiel sur la plateforme X, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a mis en garde contre l’aggravation de la crise humanitaire à Gaza, due à une campagne continue de famine et de massacre menée par Israël.

Il a déploré que de nombreux patients n’aient toujours pas accès aux soins essentiels dont ils ont urgemment besoin, et lancé un appel à une action rapide pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire dans la région assiégée.

Ghebreyesus a une nouvelle fois réclamé un cessez-le-feu à Gaza, afin de faciliter l’acheminement de l’aide de première nécessité et de prévenir de nouvelles pertes humaines.

De son côté, un haut responsable de Médecins Sans Frontières (MSF) a affirmé samedi que la situation à Gaza dépassait désormais largement la notion de « catastrophe ». Le territoire est privé d’un système de santé fonctionnel et plongé dans une famine généralisée.

« La situation ne peut plus être qualifiée de catastrophe. C’est bien pire que de parler de catastrophe », a averti Mohammed Abou Mughaiseeb, coordinateur médical adjoint de MSF à Gaza.

Il a affirmé que le système de santé avait été systématiquement démantelé en raison de 22 mois de bombardements israéliens, rendant la majorité des hôpitaux inopérants ou totalement détruits.

Lire plus: Près de 600 enfants tués lors d'une nouvelle attaque israélienne contre Gaza, selon une agence de l'ONU

« Je ne dis pas que le système de santé est effondré. Non, il n'y a plus de système de santé à Gaza », a-t-il fait remarquer.

Le responsable de MSF a précisé que les cliniques de campagne et les salles médicales de fortune restantes sont complètement inondées par les blessés et les patients gravement malades.

Selon le ministère palestinien de la Santé de Gaza, le taux d’occupation des hôpitaux a grimpé à 300 %, ce qui oblige les patients à être placés sur des sols nus et provoque la suspension de nombreuses opérations chirurgicales en raison de diverses pénuries.

À l'heure actuelle, seuls 15 hôpitaux sur les 38 existants sont partiellement opérationnels, la majorité ayant subi d’importants dégâts à cause de frappes israéliennes.

Pour Abou Mughaiseeb, le nombre restreint de camions d’aide humanitaire récemment déployés ne sert aucunement à atténuer la misère en cours à Gaza.

« Il n’y a ni nourriture, ni médicaments, ni véritable aide humanitaire », a-t-il déploré. « Les enfants meurent de faim alors qu’ils souffrent de maladies sous-jacentes. »

Lire aussi: Les enfants de Gaza au stade le plus grave de la malnutrition (directeur de l’hôpital Tahrir)

Ces déclarations interviennent après que l’Observatoire mondial de la faim a officiellement déclaré l’état de famine à Gaza.

Vendredi, le système intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) a rapporté que 514 000 personnes – soit près d’un quart de la population de la bande de Gaza – souffrent de famine.

Depuis le 7 octobre 2023, l’offensive israélienne à Gaza a fait au moins 62 622 morts, majoritairement des femmes et des enfants, et 157 673 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV