La rapporteuse spéciale des Nations Unies, Francesca Albanese, a exhorté les dirigeants de l'Union européenne à faire pression sur Israël pour obtenir la libération du Dr Hussam Abu Safiya, directeur de l'hôpital Kamal Adwan dans la bande de Gaza assiégée.
Dans une publication sur les réseaux sociaux dimanche 24 août, Albanese, qui est la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les territoires palestiniens occupés, a lancé cet appel alors qu'Israël continue de détenir Abu Safiya sans inculpation.
Abu Safiya a été enlevé le 27 décembre 2024, lorsque les forces israéliennes ont attaqué l'hôpital Kamal Adwan, forçant les patients et le personnel médical à évacuer tout en détenant d'autres personnes.
L'armée israélienne a déclaré qu'Abu Safiya, âgé de 51 ans, faisait partie des personnes interrogées concernant ses affiliations présumées avec le mouvement de résistance palestinien Hamas.
Il serait détenu à la prison militaire de Sde Teiman, connue pour son passé de torture.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et plusieurs agences des Nations Unies ont déclaré n’avoir reçu aucune mise à jour sur sa sécurité depuis son arrestation.
Plus tôt cette année, l'avocate d'Abu Safiya avait indiqué que le médecin palestinien avait été victime de mauvais traitements, notamment de violences physiques, et qu'il montrait une perte de poids inquiétante.
Sa famille a indiqué qu’il avait enduré des conditions difficiles pendant les premiers jours de sa détention, notamment 24 jours en isolement avant d’être transféré à la prison d’Ofer en Cisjordanie occupée, où il continue de subir de mauvais traitements.
La famille a appelé la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu’il lui fournisse de la nourriture et des soins médicaux adéquats et obtienne sa libération immédiate.
Les organisations humanitaires et les groupes de défense des droits de l’homme ont exigé une intervention internationale pour garantir la libération d’Abu Safiya et de tout le personnel médical détenu, soulignant la nécessité de protéger les professionnels de la santé et de faire respecter leurs droits.
Dans son message, Albanese, avocate et universitaire italienne, a également appelé le bloc des 27 membres à intervenir et à garantir la libération de milliers d'autres prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Selon des sources médiatiques à Gaza, au moins 5 000 Palestiniens ont été enlevés depuis octobre 2023.
Le sort et les conditions de détention d'un grand nombre de ces détenus restent inconnus.
Le Club des prisonniers palestiniens rapporte que les forces israéliennes ont également arrêté au moins 12 100 Palestiniens en Cisjordanie occupée depuis octobre 2023, sans compter les milliers de détenus à Gaza.
L'organisation israélienne de défense des droits de l'homme B'Tselem a précédemment révélé que les autorités israéliennes maltraitaient systématiquement les Palestiniens dans les camps de prisonniers nouvellement créés après l'opération Tempête d'Al-Aqsa du 7 octobre, les soumettant à de graves violences et à des agressions sexuelles.
Les organisations de défense des droits de l’homme affirment que ces campagnes d’arrestations continues s’accompagnent d’une augmentation des abus, de passages à tabac violents et de menaces verbales et physiques contre les détenus palestiniens et leurs familles.