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Cinq journalistes tués lors des bombardements israéliens d’un hôpital à Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Mariam Abu Daqa, Hussam al-Masri, Mohammad Salama et Moaz Abu Taha, tués lors de deux attaques israéliennes contre un hôpital au sud de Gaza le 25 août 2025.

Au moins 20 personnes, dont cinq journalistes travaillant pour des médias internationaux, ont été tuées lors de deux frappes consécutives de l’armée israélienne contre le principal établissement de santé encore fonctionnel à Khan Younès, au sud de la bande de Gaza.

Ce lundi 25 août, le régime a mené deux frappes aériennes contre l’hôpital Nasser de Khan Younès. Après la première frappe, la Défense civile et des ambulanciers s’étaient précipités sur place pour porter secours aux victimes avant qu’une deuxième attaque ne survienne.

Plusieurs médias, dont des chaînes de la Résistance, ont identifié quatre des victimes : le caméraman Hussam al-Masri, sous-traitant de l’agence de presse Reuters, Mohammad Salama, photojournaliste et reporter d’images de la chaîne de télévision Al Jazeera, Mariam Abu Daqa, ancienne reporter pour The Independent Arabia et Associated Press, et Moaz Abu Taha de NBC. Les derniers rapports font état de la mort en martyr d’un cinquième journaliste, nommé Ahmad Abu Aziz, lors de l’attaque.

Le photographe Hatem Khaled, sous-traitant d’al-Masri pour Reuters, a également été blessé lors des attaques.

« Ciblage systématique »

Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a déclaré que ces décès portaient à 244 le nombre de journalistes tués dans les frappes israéliennes sur toute la bande côtière depuis octobre 2023, date à laquelle le régime a lancé contre le territoire palestinien une guerre génocidaire généralisée.

Le bureau a condamné le « ciblage systématique des journalistes palestiniens », imputant la responsabilité au régime ainsi qu’à ses principaux alliés – les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France. Il a également appelé à une action internationale pour protéger les journalistes dans l’enclave.

Cette vague d’assassinats s’inscrit dans les frappes ciblées du régime contre l’équipe média d’Al Jazeera à Gaza, qui ont coûté la vie à six journalistes, dont Anas al-Sharif.

Anas, l’un des journalistes les plus célèbres de la bande de Gaza, était la voix de la souffrance imposée par Israël aux Palestiniens. Il a révélé au monde la situation critique des Palestiniens persécutés par Israël et l’Occident depuis des décennies.

La Défense civile de Gaza a annoncé que le pompier Imad Abdel Hakim al-Shaer figurait également sur la liste des victimes des attaques de ce lundi qui ont également fait sept blessés parmi les membres de la Défense civile de Khan Younès.

Ce nouveau massacre a provoqué les réactions de nombreuses personnalités internationales telles que Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, dont le franc-parler et les critiques du régime d’Israël n’ont pas été du goût de Washington.

« Des scènes comme celle-ci se déroulent à chaque instant à Gaza, souvent invisibles et non documentées. J’en supplie les États : combien faudra-t-il encore voir avant que vous n’agissiez pour mettre fin à ce carnage ? » a-t-elle demandé dans un message sur X.

Elle a conseillé à la communauté internationale de lever le blocus quasi total de Gaza imposé par le régime et de l’assommer d’un embargo sur les armes et de sanctions.

Le ministère de la Santé de Gaza a, quant à lui, fait état de nombreux blessés.

Le génocide a jusqu’à présent coûté la vie à environ 62 600 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants. Outre les attaques militaires incessantes, le régime utilise la famine comme arme de guerre pour « maximiser les dommages et intérêts », selon les observateurs.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV