À la suite de l’attaque israélienne contre l’hôpital Nasser, situé à Khan Younès au sud de Gaza et qui a tué plusieurs civils, dont cinq journalistes, les réactions d’indignation se multiplient aux quatre coins du monde.
Dans un communiqué publié lundi 25 août par son porte-parole, Antonio Guterres, secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), a fermement condamné l'attaque contre l'hôpital Nasser, la qualifiant d'horrible et appelant ainsi à une enquête rapide et impartiale sur l’incident.
« Le Secrétaire général condamne fermement la mort de Palestiniens lors des frappes israéliennes qui ont touché l'hôpital Nasser de Khan Younès. Parmi les victimes, outre des civils, figuraient du personnel médical et des journalistes », indique le communiqué.
« Ces derniers meurtres horribles », poursuit le communiqué, « soulignent les risques extrêmes auxquels sont confrontés le personnel médical et les journalistes alors qu’ils accomplissent leur travail essentiel au milieu de ce conflit brutal ».
Selon Guterres, il est nécessaire que le personnel médical et les journalistes puissent accomplir leurs missions vitales sans interférence, intimidation ou préjudice.
Soulignant l’attaque délibérée du régime israélien contre les journalistes, l'ONG de défense de la presse, Reporters sans frontières (RSF) a appelé à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour mettre fin au massacre du personnel des médias.
Par ailleurs, Médecins sans frontières (MSF) a condamné les attaques, exprimant son indignation face aux agressions continues contre les professionnels de santé et les journalistes dans la région, qui se poursuivent en toute impunité.
L'ONG a également appelé à la fin du génocide à Gaza, et à ce qu’Israël soit tenu responsable pour ses crimes de guerre commis dans cette région palestinienne assiégée.
De leur côté, la Ligue arabe, le Syndicat des journalistes palestiniens, la Turquie et l'Espagne, ont également condamné l’agression sanglante menée par Israël contre l’hôpital Nasser.
De même, dans de posts distincts publiés lundi sur le réseau social X, le ministère canadien des Affaires mondiales a exprimé son horreur face aux frappes israéliennes, les qualifiant d’« inacceptables ».
Le ministère canadien des Affaires étrangères a également réitéré la condamnation de longue date d'Ottawa de toute violence contre les journalistes et les travailleurs des médias, notant : « Israël a l’obligation de protéger les civils, y compris les journalistes et les professionnels de la santé, qui opèrent à Gaza. »
Parallèlement, la présidence palestinienne a fermement condamné l'attaque israélienne contre l’hôpital al-Nasser qu'elle a considérée comme « un nouveau crime de guerre », qui s'ajoute à une longue liste de crimes et de massacres commis par l’occupation israélienne pour réprimer les médias palestiniens et la voix de la vérité.
Selon le ministère palestinien de la Santé, la première frappe a touché le quatrième étage de l'hôpital, suivie d'une deuxième frappe qui a visé les ambulanciers et le personnel d'urgence.
L'armée israélienne a revendiqué l'attaque qui a entraîné la mort de journalistes travaillant pour des médias internationaux, notamment Associated Press, Reuters, Al Jazeera et Middle East Eye.
L'Association de la presse étrangère, qui représente les médias internationaux dans les territoires palestiniens occupés aussi bien qu'en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, a exprimé son indignation et son choc face à l'attaque, exigeant une explication immédiate de la part de l'armée israélienne et du bureau du Premier ministre israélien.
« Nous appelons Israël à cesser définitivement ses pratiques odieuses visant les journalistes », a déclaré l’association, affirmant : « Cela doit être un tournant. Nous appelons les dirigeants internationaux à tout mettre en œuvre pour protéger nos collègues. Nous ne pouvons pas le faire seuls. »
Selon le dernier bilan publié par le ministère de la Santé de Gaza, Israël a tué 62 744 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et blessé 158 259 autres, depuis octobre 2023 où il a lancé sa guerre génocidaire contre le territoire assiégé.