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L'Iran condamne l'Australie pour avoir expulsé son ambassadeur et met en garde contre des contre-mesures

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Le bâtiment du ministère iranien des Affaires étrangères, à Téhéran. ©IRNA

L’Iran a fermement condamné la récente décision de l’Australie d’expulser son ambassadeur, affirmant que cette décision « injustifiée » est contraire aux normes traditionnelles des relations diplomatiques entre les deux pays.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a fait ces remarques dans un communiqué publié mardi, après que Canberra a décidé d’expulser l’ambassadeur de Téhéran à la suite des allégations d’attaques contre des sites juifs.

« Le ministère des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran considère avec regret que la demande du gouvernement australien visant l’ambassadeur et plusieurs diplomates iraniens de quitter le pays est injustifiée et contraire à la tradition des relations diplomatiques entre les deux pays », a-t-il déclaré.

Le ministère a également rejeté les allégations selon lesquelles la République islamique d'Iran serait à l’origine de deux « attaques antisémites » en Australie, s’engageant à prendre les mesures réciproques appropriées.

Par ailleurs, le ministère a souligné le fait historique et avéré que l'antisémitisme est principalement un phénomène d'Europe occidentale qui s'est manifesté sous diverses formes à différentes époques, suggérant que le récent détournement de ce concept vise à réprimer les manifestations contre l'occupation, l'apartheid et le génocide des Palestiniens.

Tout en dénonçant les crimes et le génocide en cours à Gaza, le ministère a déclaré que l'Iran insiste sur la responsabilité des partisans de ces actions et de ceux qui les justifient, et critique les accusations du gouvernement australien contre la République islamique ; ces accusations sont conformes à la stratégie du régime israélien destinée à détourner l'attention de la crise humanitaire en Palestine et à aggraver les tensions dans la région.

Le ministère a également noté que l'Iran, tout en se réservant le droit de prendre des mesures réciproques, exhorte le gouvernement australien à reconsidérer sa décision et tient Canberra responsable des conséquences et des répercussions de cette décision, notamment des défis qu'elle pourrait poser à la communauté iranienne résidant dans le pays.

Mardi, le Premier ministre australien Anthony Albanese a accusé l'Iran d'avoir orchestré deux attaques contre des sites juifs en octobre et décembre dernier, des allégations formulées sans fournir de preuves.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a rejeté les allégations de Canberra, les qualifiant d'acte d'apaisement envers un « régime dirigé par des criminels de guerre ».

L'ambassadeur d'Iran – désormais persona non grata – et d'autres diplomates ont reçu un délai de sept jours pour quitter l'Australie.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV