Le vote de confiance annoncé par François Bayrou pour le 8 septembre vient agiter une fois de plus le risque d'une crise financière et de défiance des marchés en France.
Et si la France était dans une situation critique ? Alors qu'un vote de confiance a été annoncé par le Premier ministre François Bayrou pour le 8 septembre prochain, le risque d'effondrement du gouvernement fait peser un risque important sur l'économie française.
Un taux d'empreint qui ne cesse d'augmenter
Le taux à dix ans auquel la France emprunte sur les marchés financiers, la référence en matière de comparaisons internationales, augmente depuis la fin du mois de mai, à mesure que se rapproche l'échéance du budget, aujourd'hui à 3,5%.
Désormais, la France emprunte quasiment au même coût que l'Italie, après avoir dépassé récemment l'Espagne, le Portugal et même la Grèce. Et cela pourrait augmenter dans les semaines à venir, ce qui « va mettre en péril le contrat social du pays » selon le Premier ministre.
« Je vous parie que dans les quinze jours qui viennent nous payerons notre dette plus cher que l'Italie », a averti, mardi 26 août, le ministre de l'Économie Eric Lombard.
Une bourse de Paris en berne
Face à cette fébrilité des marchés, la Bourse de Paris a fortement reculé. Mardi, l'indice vedette CAC 40 a perdu 1,70% (133,23 points), clôturant à 7.709,81 points. Lundi, après que François Bayrou a annoncé la tenue d'un vote de confiance, le CAC 40 avait déjà fortement reculé de 1,59%.
Un symbole fort de l'inquiétude des investisseurs sur un retour de l'instabilité politique en France.
Plusieurs titres majeurs ont décliné au cours des derniers jours, à l'image de BNP Paris, Société Générale ou encore Engie et Veolia dans le secteur énergétique.
Vers une crise profonde ?
Le risque de crise financière profonde en France a été agité par les gouvernements de Michel Barnier et de François Bayrou qui se sont succédé depuis la dissolution de l'assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron en juin 2024.
Dans ces circonstances, il est probable que la France subisse des pressions à l'échelle internationale : l'agence de notation Fitch devrait rendre son verdict sur la dette française le 12 septembre prochain.
De mauvaise augure, alors que le risque de « tutelle » par des institutions comme le Fonds monétaire international a été évoqué par les précédents gouvernements.