Les médias libanais rapportent qu'une frappe aérienne israélienne a eu lieu dans le sud du pays, marquant ainsi une nouvelle violation de l'accord de cessez-le-feu de 2024 entre le Hezbollah et le régime israélien.
Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent ce qui semble être un camion-benne en flammes dans la ville de Maaliyeh, située au sud-est de Tyr, peu avant minuit, après qu’un drone israélien a tiré sur le camion.
Selon le site d'information libanais Elnashra, le camion transportait des décombres avant d’être frappé par deux missiles. Aucune information immédiate n’a été communiquée concernant des victimes ou l'étendue des dégâts.
Cet incident survient quelques heures après que le président libanais, Joseph Aoun, a appelé les États-Unis à faire pression sur Israël pour qu'il se retire des régions occupées du sud du Liban et permette le déploiement de l'armée libanaise dans cette zone.
L’appel a été lancé lors de sa rencontre avec l’amiral Brad Cooper, commandant du US Central Command (CENTCOM), à Beyrouth.
Selon l'agence nationale libanaise NNA, Aoun a insisté pour que des pressions soient exercées sur Israël afin qu’il applique l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024, mette fin à ses attaques contre le Liban, se retire des cinq postes occupés dans le sud et libère les prisonniers libanais.
« Les attaques israéliennes répétées dans le sud entravent le déploiement de l'armée libanaise à la frontière », a averti Aoun.
Il a ajouté que l’armée libanaise était déjà déployée sur plus de 85% de la zone située au sud du fleuve Litani.
« L’armée continue d’empêcher toute présence armée dans la zone et de saisir armes et munitions », a-t-il ajouté.
En 2006, l’ONU avait adopté à l’unanimité la résolution 1701 appelant à un cessez-le-feu permanent et à la création d’une zone tampon.
La semaine dernière, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté à l’unanimité la prolongation, pour la dernière fois, du mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) jusqu’à la fin 2026, après près de 50 ans de présence dans le sud du pays.
Le 8 octobre 2023, Israël a lancé des attaques militaires au Liban qui ont dégénéré en guerre totale en septembre 2024, faisant plus de 4 000 martyrs, dont le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, et environ 17 000 blessés.
Conformément à la trêve, Israël devait se retirer totalement du sud du Liban au 26 janvier, mais le délai a été prolongé jusqu’au 18 février après le refus du régime de Tel-Aviv de s’y conformer. Le régime israélien maintient encore une présence militaire dans cinq postes frontaliers.
