Des centaines de manifestants pro-palestiniens ont protesté, mardi 9 septembre, contre la présence massive d’entreprises militaires israéliennes au salon de l’armement DSEI de Londres.
« Arrêtez le génocide », « ne touchez pas à la Palestine » ou encore « l’occupation est un crime », ont scandé les personnes présentes dès l’ouverture du salon mardi matin, entourés d’une forte présence policière.
Les manifestants portaient des keffiehs rouge ou noir, symbole de solidarité avec la Palestine. Ils brandissaient également des drapeaux palestiniens, d’autres des pancartes appelant à arrêter d’armer Israël, selon l’AFP.
Ces entreprises « devraient faire l’objet d’une enquête pour crimes contre l’humanité, et non être invités à profiter des ravages indescriptibles qu’ils ont causés à Gaza », s’est insurgé Emily Apple, de l’ONG Campaign against arm trade (CAAT), qui coordonne la manifestation.
« Ce gouvernement a atteint le summum de la complicité dans le génocide », a-t-elle ajouté, accusant les ministres anglais de permettre à « des entreprises [israéliennes] de commercialiser leurs armes testées dans le cadre d’un génocide » auprès d’acheteurs internationaux.
Une Française de 22 ans étudiante à Londres a également déclaré : « La France est présente (dans le salon), les États-Unis, Israël, l’Allemagne, l’Italie [...] Il est inacceptable que nos pays soient encore complices. »
Au cours de la manifestation, la police a procédé à l’arrestation de trois personnes.
À noter que quelque 51 firmes israéliennes, dont le fleuron du secteur Elbit Systems, mais aussi les sociétés affiliées au régime sioniste Rafael et Israel Aerospace Industries sont présentes au salon.
Conforment aux dernières données du ministère de la Santé de Gaza, au moins 64 600 personnes ont été tuées et 163 319 autres blessées depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle le régime israélien a lancé sa guerre génocidaire contre le territoire palestinien.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Guerre Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également l’objet d’une affaire de génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre contre la bande assiégée.