La Flottille mondiale Sumud, une flotte internationale de bateaux en route vers la bande de Gaza, a juré de continuer à naviguer vers la bande côtière assiégée, en dépit des attaques israéliennes successives.
Mercredi, la Global Sumud Flotilla (GSF) a rapporté que l’Alma, l’un des bateaux de la flottille, avait été la cible d’une attaque par drone alors qu’il était amarré dans les eaux tunisiennes.
Le bateau a subi des dégâts provoqués par un incendie sur son pont supérieur, a précisé la GSF, tout en ajoutant que le feu avait été éteint et que l’ensemble des passagers et de l’équipage étaient sains et saufs.
Elle a qualifié l’agression de « tentative orchestrée pour détourner l’attention et faire échouer notre mission », tout en réaffirmant sa détermination à poursuivre le voyage.
❗️ 🛳 🇵🇸 2e attaque contre la flottille Global Sumud en seulement 48 heures, cette fois dans les eaux tunisiennes, à quelques heures de sa départ vers Gaza
— Press TV Français (@fr_presstv) September 10, 2025
⚠️ Des images montrent un drone larguer un objet qui enflamme le pont de l'Alma. pic.twitter.com/T1whhb5TmS
« La flottille mondiale Sumud poursuit son chemin sans relâche. Notre voyage pacifique vise à briser le siège illégal imposé par Israël à Gaza et à témoigner d’une solidarité indéfectible avec son peuple », a-t-elle déclaré, s’engageant à « avancer avec détermination et résolution ».
Cette agression fait suite à une attaque similaire menée lundi, contre le bateau principal de la flottille, à laquelle l’équipage avait également répondu de la même manière par des affirmations de détermination à maintenir le cap et continuer la mission.
« Malgré l’attaque de la nuit dernière contre l’un de nos bateaux, la Flottille Global Sumud (GSF)… se prépare à quitter Tunis, en attendant les derniers contrôles mécaniques, les évaluations météorologiques et l'état de préparation des participants », a déclaré la GSF.
« Rien comparé à la situation critique de Gaza »
« L’agression que nous avons subie ne peut en aucun cas être comparée aux horreurs quotidiennes auxquelles les Palestiniens sont confrontés sous l’occupation brutale, les bombardements et le blocus imposés par Israël », a-t-elle ajouté.
La flottille a rappelé que les bombardements quotidiens de la bande de Gaza par le régime israélien faisaient partie de la guerre génocidaire menée depuis octobre 2023, qui a, jusqu’à présent, coûté la vie à plus de 64 600 Palestiniens, en grande majorité des femmes et des enfants.
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Elle a également souligné que le régime avait imposé un black-out total des communications et des médias dans le territoire, ainsi qu’une famine délibérément utilisée comme arme, dans le cadre d’un siège parallèle.
Les instruments collectifs d’agression, a souligné la flottille, « cherchent délibérément à faire taire les Palestiniens et à effacer leurs souffrances de la vue du monde ».
L’attaque contre son navire a été décrite comme une tentative calculée visant à intimider les militants se rendant à Gaza et à détourner l’attention internationale du génocide en cours.
Saif Abukeshek, membre du comité directeur de la GSF, a toutefois affirmé :« Nous partons en mission. Aucun acte d’agression ne nous arrêtera. Dans les prochains jours, la flottille sera unie en mer pour accomplir notre mission : briser le siège, mettre fin au génocide et soutenir le peuple palestinien dans sa juste lutte pour la liberté. »
« Nous sommes une superpuissance en tant que peuple », a également déclaré Mariana Mortágua, députée portugaise qui a également rejoint la flottille.
« Aujourd'hui, c'est la Palestine, demain, ce sera nous tous »
Mariana Mortágua a insisté sur le fait que, si le régime israélien n’est pas confronté efficacement, il continuera d’étendre la portée de son agression.
« Nous sommes aux côtés du peuple palestinien parce que nous défendons l’humanité et les droits humains. Aujourd’hui, c’est la Palestine, demain, ce sera nous tous. Tous les regards sont tournés vers Gaza », a-t-elle entériné.
La GSF comprend plus de 50 bateaux, qui ont embarqué à Barcelone fin août, avec pour mission de briser ce que les organisations de défense des droits de l'homme dénoncent comme l’un des blocus les plus stricts et inhumains au monde.
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Cette flottille est la plus grande mission maritime de ce type depuis des décennies, rassemblant des délégations d’au moins 44 pays.
Son succès potentiel marquerait la première fois en près de 15 ans qu’une flottille atteindrait les côtes de Gaza.
Les responsables israéliens ont vigoureusement critiqué cette mission. Le ministre d’extrême droite Itamar Ben-Gvir a menacé de qualifier les militants de « terroristes » et de confisquer leurs bateaux.
