Le régime israélien a intensifié ses attaques contre la bande de Gaza en démolissant une nouvelle tour résidentielle dans la ville de Gaza, dans le cadre d’une offensive terrestre visant à occuper la zone et à forcer les Palestiniens à se diriger vers le sud de l’enclave.
Les forces israéliennes ont bombardé mercredi 10 septembre la tour résidentielle Taybeh II, située près du quartier de Rimal. Il s’agit de la dernière d’une série de bâtiments de grande hauteur ciblés par le régime, dont beaucoup abritaient des familles déplacées.
Les habitants ont reçu moins d’une heure d’avertissement avant la frappe.
Depuis le mois dernier, Israël soumet la ville, qui compte environ un million d’habitants, à l’assaut le plus intense de la guerre génocidaire en cours depuis octobre 2023.
L’intensification des frappes israéliennes a eu lieu dans le cadre d’une offensive baptisée Les Chariots de Gideon II, plan à long terme visant à occuper complètement la ville de Gaza.
Le mois dernier, le ministre israélien des Affaires militaires, Israel Katz, a lancé qu’« à la suite de cette opération, Gaza ne serait plus la même que par le passé ».
Dimanche 7 septembre, le régime israélien a détruit l’immeuble de cinq étages al-Ruya.
Le directeur du Réseau des organisations non gouvernementales palestiniennes (PNGO) dans la bande de Gaza, Amjad Shawa, qui se trouvait près du lieu de l’attaque contre al-Ruya, a décrit une situation « effrayante », marquée par la panique parmi la population.
« Aujourd’hui, des centaines de familles ont perdu leur abri. Israël cherche à contraindre les Palestiniens à se diriger vers les zones du sud par ces explosions », a-t-il déploré.
Selon les mots de ce responsable palestinien, la tentative du régime d’expulser les habitants de la ville intervient alors qu’« il n’existe aucun endroit sûr dans le sud » de l’enclave palestinienne.
L’attaque de dimanche a fait suite aux frappes israéliennes sur la tour de 15 étages al-Soussi, et la tour de 12 étages Mushtaha, ayant lieu respectivement le 6 et le 5 septembre.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt pour crime de guerre et crimes contre l’humanité commis pendant la guerre génocidaire à Gaza, a faussement prétendu que ces attaques visaient à « éliminer les infrastructures terroristes ».
Selon les analystes, ces destructions témoignent une volonté claire de rendre la ville inhabitable, un acte qu’ils qualifient de nettoyage ethnique et de génocide.
Conformément aux dernières données du ministère de la Santé de Gaza, depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle le régime sioniste a déclenché sa guerre sanglante contre l’enclave palestinienne, au moins 64 656 personnes, principalement des femmes et des enfants, sont tombées en martyr et plus de 163 503 autres ont été blessées.