La Biélorussie et la Russie ont entamé ce vendredi 12 septembre leurs exercices militaires conjoints à grande échelle, baptisés « Zapad 2025 ».
Organisés tous les quatre ans, ces exercices stratégiques visent à améliorer les capacités des commandants et des officiers dans la gestion des groupements de troupes, afin de mieux protéger la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale. Pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine, ces manœuvres mobilisent un important déploiement de véhicules blindés, hélicoptères, navires et sous-marins, comme en témoignent les vidéos diffusées par Moscou et Minsk.
Officiellement présentées comme des exercices planifiés et défensifs, ces manœuvres suscitent cependant une vive inquiétude au sein de l’OTAN. En particulier, la Pologne a décidé de fermer sa frontière avec la Biélorussie, craignant une escalade. L’OTAN craint cet exercice : trois chasseurs français ont été déployés pour protéger la Pologne, révélant ainsi la position de faiblesse apparente de l’alliance face à la montée en puissance militaire de la Russie et de la Biélorussie.
Minsk a invité des observateurs internationaux, y compris des représentants européens, à assister aux manœuvres, insistant sur leur caractère non ciblé. Néanmoins, cet exercice intervient dans un contexte géopolitique tendu, où la méfiance et la rivalité militaire restent vives.
Les réflexions et les éclairages de Bernard Cornut, géopolitologue et expert en énergie, et d’Ali Khodabandeh, journaliste et analyste politique iranien, à ce sujet, dans le débat de ce samedi 13 septembre.
