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France : le nouveau Premier ministre renonce à la suppression de deux jours fériés

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Sébastien Lecornu photographié lors de son premier déplacement en régions, à Mâcon (Saône-et-Loire), le 13 septembre 2025. © AFP

Le nouveau Premier ministre français, Sébastien Lecornu, a annoncé ce samedi 13 septembre dans un entretien publié par la presse quotidienne régionale qu’il renonçait à supprimer deux jours fériés, une mesure initialement prévue dans le projet de budget 2026 de son prédécesseur, François Bayrou. Il a également écarté un nouveau conclave sur les retraites.

Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé, samedi 13 septembre, renoncer à la suppression de deux jours fériés, une mesure phare du projet de budget 2026 de son prédécesseur François Bayrou. Il a indiqué parallèlement qu’il écartait un nouveau conclave sur les retraites, dans un entretien à la presse quotidienne régionale mis en ligne samedi.

« J’ai décidé de retirer la suppression de deux jours fériés », a-t-il déclaré. Il table sur le « dialogue avec les partenaires sociaux » pour trouver « d’autres sources de financement », a-t-il dit dans cet entretien publié par plusieurs journaux dont Ouest-France, la Voix du Nord ou Sud-Ouest.

Nommé mardi à Matignon dans la foulée de la chute du gouvernement de François Bayrou, Sébastien Lecornu a entamé des discussions avec les forces politiques et les partenaires sociaux pour sortir de l’impasse budgétaire.

À ce propos, il a indiqué qu’il entendait mener une « discussion parlementaire moderne et franche, de très bon niveau » avec le Parti socialiste, les Écologistes et le Parti communiste.

« Cette gauche républicaine dont on connaît les valeurs doit s’émanciper de La France insoumise, qui s’exclut elle-même de la discussion et préfère le désordre. Ce sera difficile mais nécessaire pour donner un budget au pays », a-t-il souligné.

Sébastien Lecornu a évoqué aussi la question d’éventuelles discussions avec le RN. « Si vous me demandez s’il faut passer un accord politique avec le RN, la réponse est évidemment non. En revanche, refuser de discuter à l’Assemblée avec des députés élus par un tiers des Français, ça n’aurait aucun sens », a-t-il dit.

« Un grand acte de décentralisation »

Interrogé sur l’éventuelle mise en place d’une taxe sur les très hauts patrimoines dite « Zucman » (du nom de l’économiste Gabriel Zucman), comme le demande la gauche, il s’est dit prêt à travailler sur des « questions de justice fiscale », tout en appelant à faire « attention au patrimoine professionnel, car c’est ce qui permet de créer des emplois et de la croissance en France ». 

Face à la demande du PS de ne pas recourir au 49.3, Sébastien Lecornu a dit souhaiter « ne pas être contraint de l’utiliser », sans toutefois s’engager à ne jamais dégainer cette arme constitutionnelle pour faire adopter le budget. 

« Si c’était le cas, ce ne serait pas uniquement l’échec du gouvernement, ce serait un échec pour tous, mais la France doit avoir un budget », a-t-il expliqué.

Le Premier ministre a également annoncé l’ouverture « dès la semaine prochaine » de consultations en vue d’« un grand acte de décentralisation, de clarification et de liberté locale ».

« Il faut que l’on définisse ce qu’on attend de l’État, au moment où les attentes seront de plus en plus fortes notamment sur le régalien », a-t-il déclaré, n’écartant pas la fusion ou la fermeture d’agences gouvernementales.

« Il faut se réorganiser pour être plus efficace. Ce sera à étudier au cas par cas, sans jamais tomber dans la critique facile de nos fonctionnaires qui font un travail remarquable », a-t-il souligné.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV