TV
Infos   /   A La Une   /   Asie   /   L’INFO EN CONTINU

Myanmar : 19 élèves tués lors d’une frappe aérienne de la junte contre des positions de l’opposition

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une frappe aérienne de l’armée a touché deux écoles privées dans le village de Thayet Thapin, dans l’État de Rakhine, au Myanmar, le vendredi 12 septembre 2025. ©Associated Press

Samedi 13 septembre, une frappe aérienne de la junte avait provoqué la mort d’au moins 19 lycéens dans l’État de Rakhine à l’ouest du Myanmar.

L’attaque a visé deux lycées privés de Kyauktaw peu après minuit vendredi, selon un communiqué sur Telegram de l’Armée d’Arakan (AA), l’un des adversaires les plus puissants des militaires myanmarais au pouvoir depuis le coup d’État de 2021 qui a renversé le gouvernement d’Aung San Suu Kyi.

Dix-neuf lycéens, âgés de 15 à 21 ans, ont été tués, et 22 autres blessés, selon l’AA qui contrôle de vastes zones de l’État de Rakhine.

Sollicité par l’AFP, le pouvoir militaire n’a pas répondu dans l’immédiat.

Un média local, Myanmar Now, a rapporté qu’un appareil de la junte avait largué deux bombes de quelque 227 kg sur un lycée, alors que les étudiants dormaient.

De son côté, le Fonds des Nations unies pour l’enfance, UNICEF, a condamné une « attaque cruelle » qui s’ajoute à la « violence de plus en plus dévastatrice » qui s’exerce dans l’État de Rakhine, « où les enfants et les familles le paient de leur vie ».

Les sources d’informations n’ont pas été en mesure de joindre des témoins présents à Kyauktaw, où les liaisons téléphoniques et Internet sont difficiles.

Selon un communiqué de Human Rights Watch daté du 29 juillet 2025, le groupe armé ethnique Armée d’Arakan, qui remporte des gains territoriaux dans l’État de Rakhine face à l’armée myanmaraise, mène une politique d’oppression contre la population Rohingya similaire à celle imposée depuis longtemps par les autorités myanmaraises.

À ce propos, il est à rappeler la répression brutale des Rohingyas dans l’État de Rakhine par l’armée de ce pays en 2017, à la suite de laquelle plus d’un million de musulmans ont fui vers le Bangladesh voisin et y vivent dans des conditions désastreuses dans les immenses camps de réfugiés.

En août, l’ONU a affirmé que 57 % des familles dans le centre de cet État sont incapables de subvenir à leurs besoins alimentaires de base, contre 33 % en décembre, la situation étant probablement « bien pire » dans d’autres zones moins accessibles.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV