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Le snapback coûtera tout au Royaume-Uni, à la France et à l’Allemagne, selon le ministre iranien des Affaires étrangères

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Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi. (Archives)

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a mis en garde le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne que s’ils persistaient à réactiver les sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU contre l’Iran, ils risqueraient de subir des dommages irréparables.

Le premier diplomate iranien a tenu ces propos, samedi 13 septembre, dans un message publié sur X, s’adressant au trio européen signataire de l’accord nucléaire de 2015 avec la République islamique, faisant allusion à sa tentative d’utiliser le mécanisme dit de « snapback » pour rétablir les sanctions.

L’Iran et ses alliés, la Russie et la Chine, ont affirmé à plusieurs reprises que le refus des États européens de respecter leurs obligations au titre de l’accord sur le nucléaire, notamment le rétablissant des sanctions que l’accord avait levées, les a privés de toute excuse pour recourir au mécanisme de « snapback ».

M. Araghchi a également souligné l'absence de toute raison pour la troïka de déclencher le mécanisme, tout en avertissant des conséquences irréversibles qu'une telle démarche entraînerait.

« La troïka n’a aucun droit légal, politique ou moral pour invoquer le snapback et même si elle l’avait, l’utiliser ou le perdre ne fonctionne pas », a-t-il dit.

« La bonne expression qui décrit le plus justement le dilemme auquel sont confrontés les trois pays européens, c’est : si tu l’utilises, tu le perds ; ou mieux encore : si tu l’utilises, tu perds tout », a-t-il poursuivi.

L’Iran a prévenu que si le trio européen activait le mécanisme, cela pousserait le pays à prendre plusieurs mesures de rétorsion importantes.

Cela inclut l'annulation d’un accord récemment conclu entre le pays et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), visant à faciliter la reprise de la coopération entre les deux parties.

Selon des responsables iraniens, une autre option envisagée par le pays est le retrait du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

Samedi également, le ministre des Affaires étrangères a présenté les détails de l’accord conclu avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), lors d’une réunion extraordinaire avec les membres de la Commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Parlement iranien.

A lire: Déclenchement du snapback contre l’Iran : l’Europe obéit au diktat des USA

S’adressant aux journalistes en marge de la réunion, Ebrahim Azizi, président de la Commission, a évoqué la possibilité d’un retrait du TNP en cas d’intransigeance des États européens.

Il a toutefois précisé que « si les Européens et l’agence respectent leurs engagements, il a été convenu que dans le cadre de cet accord la question du snapback sera mise de côté, à moins que les Européens ne reviennent sur leurs engagements ou que l'agence ne se révèle incapable de respecter ses obligations. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV