L'annonce de l'arrêt définitif du Tour d'Espagne a été applaudi comme une victoire par les manifestants pro-palestiniens. « Cette Vuelta, c'est la Palestine qui la gagne », ont-ils chanté.
L’étape finale de La Vuelta a été annulée dimanche après que des manifestations pro-palestiniennes ont perturbé la course dans le centre de Madrid en signe de protestation contre la participation d’une équipe israélienne.
La 80ᵉ édition du principal événement cycliste espagnol a été interrompue à environ 57 kilomètres de l’arrivée, alors que des manifestants occupaient les rues prévues pour le parcours, rapporte l’agence EFE.
Cette étape, longue de 103,6 kilomètres entre Alalpardo et Madrid, devait se conclure par un sprint cérémoniel à travers la capitale.
Les autorités espagnoles estiment que plus de 100 000 personnes ont pris part aux manifestations. Certains manifestants brandissant des banderoles anti-Israël ont partiellement bloqué la route et contraint les coureurs à s'arrêter.
A une cinquantaine de kilomètres, les coureurs, eux, mettent pied à terre. Quelques instants plus tard, la direction de la course annonce son arrêt définitif, épilogue d’une compétition qui a été marquée quasi quotidiennement par des manifestations . « Cette Vuelta, c'est la Palestine qui la gagne », ont chanté les manifestants.
Ces mobilisations ont trouvé un écho au sein du gouvernement espagnol. Dimanche soir, la ministre du Travail Yolanda Diaz, a déclaré :« La société espagnole a donné une leçon au monde entier en paralysant la Vuelta ». Elle a, en outre, appelé à ce qu’« Israël ne [puisse] participer à aucun événement tant qu’il continue de commettre un génocide ».
Plus tôt dans la journée, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez avait également salué les manifestations pro-palestiniennes tenues pendant la course.
« D’abord, notre reconnaissance et notre respect absolu pour les athlètes, mais aussi notre admiration pour le peuple espagnol qui se mobilise pour des causes justes, comme celle de la Palestine », avait-il déclaré lors d’un événement du Parti socialiste à Malaga, selon RTVE.
Selon le dernier bilan publié par le ministère de la Santé de Gaza, au moins 64 871 personnes ont été tuées et 164 610 autres blessées depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle le régime israélien a lancé sa guerre génocidaire contre les Gazaouis.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Guerre Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également l’objet d’une affaire de génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre contre la bande assiégée.