Selon une étude publiée ce lundi 15 septembre, les récentes vagues de chaleur ont fait de l’été 2025 l’un des plus onéreux pour l’Union européenne ; la France figure parmi les pays les plus touchés avec plus de 10 milliards d’euros de pertes.
En Europe, l’été 2025, marqué par des vagues de chaleur, des sécheresses et des inondations d’ampleur inédite, a coûté 43 milliards d’euros à l’économie européenne, indique l'étude menée par une équipe d’économistes.
Ce chiffre, pourtant déjà colossal, ne représente que la partie visible de l’iceberg, préviennent les chercheurs, qui estiment que les coûts totaux pourraient atteindre 126 milliards d’euros d’ici 2029.
L’étude a été dirigée par Sehrish Usman, de l’Université de Mannheim (Allemagne), en collaboration avec deux économistes de la Banque centrale européenne (BCE).
Elle repose sur un croisement de données météorologiques détaillées et de modèles économiques pour évaluer les dégâts provoqués par des événements climatiques extrêmes, rendus plus fréquents et plus intenses par le changement climatique.
« Le véritable coût des événements extrêmes s’étend bien au-delà de ses effets immédiats », souligne Sehrish Usman.
En prenant en compte tous ces éléments, l’étude estime que d’ici à 2029, les coûts macroéconomiques engendrés par les catastrophes de l’été 2025 pourraient atteindre 126 milliards d’euros.
Parmi les pays les plus touchés, l’étude place l’Espagne, la France et l’Italie, avec plus de 10 milliards d’euros de pertes chacun rien que pour l’été 2025.
À moyen terme, ces coûts pourraient dépasser les 30 milliards d’euros par pays, illustrant la tendance inquiétante à la multiplication des canicules et pénuries d’eau.
Les auteurs avertissent que ces estimations sont probablement inférieures à la réalité, pour plusieurs raisons. Les effets cumulés des catastrophes dans un premier temps, par exemple lorsqu’une vague de chaleur est suivie d’une sécheresse, mais aussi certains impacts non pris en compte, comme les incendies ou la baisse de productivité liée à la chaleur, et enfin le fait que les données habituellement compilées par les réassureurs ne couvrent que les dommages matériels, sans inclure les conséquences humaines et économiques indirectes.