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L'Iran œuvre à l'interdiction juridique des attaques contre les sites nucléaires au sein de l'AIEA (Mohammad Eslami)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le directeur de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Eslami, s’est exprimé lors de la 69e Conférence générale de l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), lundi 15 septembre 2025. ©aeoi.org

Téhéran a proposé à l’agence nucléaire des Nations unies une résolution exigeant une interdiction mondiale des attaques militaires contre les installations nucléaires, en réaction aux frappes non provoquées d’Israël et des États-Unis contre ses sites.

Ces remarques ont été formulées ce lundi 15 septembre par le directeur de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami, qui se trouve à Vienne, capitale de l’Autriche, pour participer à la 69e Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Lors de son discours M. Eslami a qualifié l’attaque contre les installations nucléaires pacifiques de l’Iran et le manque de professionnalisme de l’AIEA sur cette question d’« exemple du deux poids, deux mesures ».

À ce propos, il est à rappeler qu’Israël a lancé, le 13 juin, une agression flagrante et non provoquée contre l’Iran, déclenchant une guerre qui a duré 12 jours et qui a fait plus de mille morts dans le pays, dont des commandants militaires de haut rang, des scientifiques nucléaires, ainsi que des civils.

Le 22 juin, les États-Unis se sont joints à l’agression, en prenant pour cible trois sites nucléaires iraniens, à savoir Fordow, Ispahan et Natanz, en grave violation du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et du droit international.

Trois jours plus tard, le Parlement iranien a adopté à l’unanimité une loi obligeant le gouvernement à suspendre toute coopération avec l’AIEA. Depuis lors, les inspecteurs de l’Agence se voient interdire l’accès aux installations nucléaires du pays.

La récente agression sur le sol iranien n’a pas seulement endommagé notre industrie nucléaire, elle a aussi porté atteinte à la Charte des Nations unies, c’est pourquoi une résolution a été préparée et proposée, a indiqué le directeur de l’OIEA, avant de souligner que ladite résolution figurait à l’ordre du jour de la Conférence générale de l’AIEA.

Il a reconnu que cette résolution n’était naturellement « pas au goût des pays hostiles » qui avaient déjà adopté « des positions très dures » à l’encontre de ce texte.

Pour la République islamique d’Iran, la valeur de présenter cette résolution — et de voir son contenu enregistré et distribué à tous les membres — dépassait largement l’importance de son adoption, a-t-il affirmé.

Par ailleurs, il a mis l’accent sur le fait que les ennemis doivent comprendre que la science et la technologie nucléaires de l’Iran sont entièrement indigènes et ne peuvent être anéanties par des frappes militaires, des agressions et des assassinats.

« L’objectif du régime infanticide sioniste n’est pas seulement de détruire les installations nucléaires iraniennes. Il cherche depuis longtemps à saboter la voie de la diplomatie et de la paix », a souligné M. Eslami.

Plus loin dans son discours, il a fait état de l’importance cruciale de proposer une interdiction juridique des attaques militaires contre les installations nucléaires, ajoutant que même si la résolution n’était pas adoptée, son rejet constituerait en soi une démonstration de violation fondamentale de la Charte des Nations unies.

Eslami s'est voulu rassurant sur le fait que des pays étant sur la même longueur d'onde que l'Iran l'ont également acceptée, grâce aux suivis menés jusqu’à présent par Téhéran.

En outre, le directeur de l’OIEA a décrit la Conférence générale de l’AIEA de cette année comme une « occasion très précieuse » de présenter les positions du pays et de confronter « les doubles standards » d’autres États plus directement que jamais.

À noter que la 69e Conférence générale de l’AIEA se tient à Vienne du 15 au 19 septembre.

Les États-Unis bloquent la résolution visant à interdire les attaques contre les sites nucléaires

Le porte-parole de l’OIEA, Behrouz Kamalvandi, a déclaré dimanche 14 septembre que les États-Unis avaient rejeté la résolution proposée par la République islamique d’Iran visant à interdire les attaques contre les sites nucléaires, allant même jusqu’à menacer de couper le financement de l’AIEA si elle était adoptée.

Soulignant que de telles attaques mettent en danger non seulement les installations nucléaires iraniennes, mais aussi le droit international et le TNP, M. Kamalvandi a appelé à une coopération mondiale pour prévenir de futurs incidents.

Le porte-parole de l’OIEA a déclaré que cette question menace la sécurité des infrastructures nucléaires à l’échelle mondiale et a exhorté les nations à l’unité lors de la Conférence générale de l’AIEA du 15 au 19 septembre.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV