Une mobilisation d'ampleur est attendue, jeudi 18 septembre, huit jours après le mouvement citoyen « Bloquons tout ». L’intersyndicale a lancé cet appel à la grève pour protester contre les budgets proposés par les gouvernements successifs.
Les autorités s'attendent à une mobilisation plus importante pour la journée du 18 septembre que lors du mouvement « Bloquons tout », le 10 septembre dernier. Plusieurs secteurs ont déjà annoncé se mobiliser, à l’instar des transports et de l’éducation.
L’intersyndicale avait prévu cette journée de mobilisation avant l’arrivée de Sébastien Lecornu à Matignon. Elle est pourtant maintenue, y compris après que plusieurs représentants ont été reçus par le Premier ministre vendredi 12 et lundi 15 septembre. En effet, les syndicats veulent « battre le fer pendant qu’il est chaud, envoyer l’ensemble du musée des horreurs du budget Bayrou aux oubliettes de l’Histoire et imposer nos priorités », expliquait ce week-end Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.
Ce sont les principales organisations syndicales – CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FNU et Solidaires – qui ont annoncé se coordonner pour cette nouvelle journée de mobilisation nationale.
Au niveau des transports, des perturbations sont également à prévoir. Au niveau de la SNCF, la CGT-Cheminots, avec Unsa-Ferroviaire et CFDT-Cheminots, a appelé à « participer massivement » à la grève. Les trois organisations représentaient 70 % des voix aux dernières élections professionnelles. Pour ce qui est des transports en commun, Paris, Toulouse, et Grenoble, entre autres, pourraient enregistrer des perturbations sur leur réseau.
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Dans le secteur aérien, le principal syndicat des contrôleurs, le SNCTA, a reporté sa grève prévue jeudi, faute d'interlocuteur au gouvernement pour faire aboutir ses revendications, mais entend poursuivre le mouvement du 7 au 9 octobre. Mais les syndicats des compagnies aériennes, à l’instar de FO, CGT et CFDT chez Air France, ont quant à eux lancé un appel à la grève.
Du côté de l'Education nationale, une majorité de syndicats (FSU, UNSA Education, FNEC FP FO, CFDT Education formation recherche publiques, CGT Educ'action et SUD Education) soutiennent la mobilisation de jeudi. La secrétaire générale du Snes-FSU, Sophie Vénétitay, a notamment annoncé que « la mobilisation des professeurs [serait] importante » dans le second degré.
De son côté, la CGT Educ’action, a appelé à se mobiliser pour la grève et la manifestation, afin de protester contre « un budget insuffisant face aux urgences » et « des salaires en berne », entre autres. L’Unsa Éducation, la FNEC-FP FO, la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques et Sud Éducation se sont également joints à l’intersyndicale.
En colère depuis cet été contre une mesure baissant leur rémunération sur les médicaments génériques, les pharmaciens pourraient eux aussi se mobiliser très fortement jeudi. L’intersyndicale des pharmaciens a appelé à faire la grève, ce qui laisse prévoir la fermeture de nombreuses officines à travers le pays. Même chose pour les kinésithérapeutes libéraux : la Fédération française des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR), premier syndical de la profession, appelle à participer à la grève et à la fermeture des cabinets.