Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, s’est rendu à Riyad ce mardi 16 septembre à la tête d’une délégation de haut niveau, répondant à l’invitation du ministre saoudien de la Défense.
La délégation comprenait Ali Bagheri Kani, secrétaire adjoint du Conseil pour les affaires internationales, et Mohammad Alibek, assistant du chef de la diplomatie iranienne et directeur général du département du golfe Persique.
Lors de cette visite, M. Ali Larijani et sa délégation ont été reçus par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane dans son bureau du palais Al-Yamamah. Les discussions ont porté sur le renforcement des relations bilatérales et l’examen des derniers développements régionaux.
Cette rencontre s’inscrit dans le contexte du rapprochement continu entre Téhéran et Riyad, comme en témoigne l’entretien tenu la veille entre le président iranien Massoud Pezeshkian et le prince héritier saoudite en marge du sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement des pays musulmans et de la Ligue arabe à Doha.
Le président iranien s’était déclaré satisfait du développement des relations entre les deux pays, affirmant que « l’approfondissement et le renforcement de la coopération entre l’Iran et l’Arabie saoudite serviront les intérêts des deux pays, ainsi que ceux des nations musulmanes et des pays de la région ». « La République islamique d’Iran est prête à élargir sa coopération bilatérale, régionale et internationale avec l’Arabie saoudite », a-t-il indiqué.
Lors de ces discussions, le président iranien a souligné le poids particulier des responsabilités qui incombent actuellement aux principales nations musulmanes, dont l’Arabie saoudite.
« Si les pays islamiques maintiennent leur unité, le régime sioniste n’osera attaquer ou envahir aucun État musulman », a-t-il affirmé avec conviction, soulignant le rôle important que le Royaume saoudien peut jouer dans cette dynamique d’unification du monde islamique.
De son côté, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a manifesté sa satisfaction quant au développement des relations entre les principaux pays musulmans que sont l’Iran, l’Arabie saoudite et la Turquie.
Il a plaidé pour une vision à long terme : « Les nations musulmans doivent œuvrer à renforcer durablement leurs capacités, afin de défendre avec une efficacité accrue leur indépendance et leur dignité, ainsi que celles de l’ensemble du monde musulman, et de prévenir les agressions et les exactions du régime sioniste. »