Le directeur général de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) a déclaré qu'à partir du moment où l'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont signé leur accord, les pays européens ont adopté « de nouvelles positions plus rigides » à l’encontre du pays.
Le 9 septembre, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, sont parvenus à un accord sur les modalités pratiques de reprise de la coopération après une réunion au Caire, la capitale égyptienne.
« Les pays européens ont constamment cité la coopération de l'Iran avec l'agence comme l'une de leurs principales conditions », a déclaré le directeur de l'OIEA, Mohammad Eslami, à la fin de son voyage à Vienne, où il a assisté et pris la parole à la 69e Conférence générale de l'AIEA, qui se tient du 15 au 19 septembre.
« Cependant, précisément à partir du moment où l’accord a été signé entre le ministre des Affaires étrangères [Abbas Araghchi] et le directeur général de l’AIEA [Rafael Grossi], nous avons été témoins de positions nouvelles et plus rigides de leur part », a-t-il ajouté.
En effet, M. Eslami faisait référence à la notification par la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne au Conseil de sécurité de l’ONU de leur décision d’invoquer le mécanisme dit de « snapback » – un processus visant à rétablir toutes les sanctions de l’ONU contre l’Iran dans un délai de 30 jours.
Le 25 juin, le Parlement iranien a adopté à l’unanimité une loi exigeant que le gouvernement suspende toute coopération avec l’AIEA.
Cette décision a été prise un jour après que l’Iran, grâce à ses opérations de représailles couronnées de succès, a réussi à imposer l’arrêt de l’agression israélo-américaine qui visait également trois sites nucléaires du pays, en violation flagrante du droit international et du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
Le chef de l’OIEA a déclaré que l'Iran « met l'accent sur la nécessité de définir une nouvelle procédure au sein du système de garanties », affirmant qu’un mécanisme d’attaques militaires contre des sites nucléaires « n’a pas été prévu jusqu’à présent ».
Il a souligné qu’il fallait déterminer « comment le régime d’inspection devrait fonctionner » dans un tel scénario, d’autant plus que l’Iran devait également adhérer à une loi parlementaire imposant un cadre spécifique pour ses activités nucléaires.
Ailleurs dans son discours, M. Eslami a noté que la présence de l’Iran à la Conférence générale était essentielle « compte tenu des conditions créées par les acteurs américains et sionistes à travers leurs opérations psychologiques, médiatiques et politiques, et de la pression considérable qu’ils exercent sur notre pays ».
Il a ajouté que la présence de l’Iran était nécessaire « pour expliquer la situation de notre pays » et « pour soulever les dommages infligés au droit international, au système de garanties et à l’Agence ».
Lundi, M. Eslami a déclaré que l'Iran avait proposé une résolution à l’AIEA exigeant une interdiction mondiale des attaques militaires contre les installations nucléaires, en réponse aux frappes non provoquées d'Israël et des États-Unis sur ses sites nucléaires pacifiques.