L’Iran a qualifié d’« absurdes» les critiques américaines concernant son programme de missiles, qui constitue un bouclier contre les agressions américaines ou israéliennes.
« Ses propos sont un non-sens », a déclaré mercredi aux journalistes le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, faisant référence aux récentes déclarations du secrétaire d’État américain Marco Rubio.
Le porte-parole a déclaré que les États-Unis n'étaient « pas supposés faire de commentaires sur les capacités de défense d'une nation qui a décidé de préserver son indépendance à tout prix ».
Le programme de missiles de l’Iran, a-t-il affirmé, est un moyen de « résister à la cupidité, à l’agression et aux assauts des étrangers, dont les États-Unis et le régime sioniste ».
Ces propos font écho à ceux d’Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, qui avait déclaré plus tôt que les exigences américaines de restrictions sur le programme de missiles iranien « ouvrent la voie à l’échec de tout dialogue ».
En visite, lundi 15 septembre, dans les territoires occupés, M. Rubio avait promis de poursuivre la campagne dite de « pression maximale » assortie de sanctions à l'encontre de l'Iran, imposée par le président américain Donald Trump lors de son premier mandat. Dans le cadre de cette politique, les États-Unis s'étaient retirés unilatéralement en 2018 de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances.
S'exprimant aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Rubio a prétendu que les capacités balistiques de l'Iran constituaient une menace pour les États du golfe Persique et de l'Europe.
Mi-juin, Israël a déclenché la guerre contre l'Iran, assassinant des commandants militaires de haut rang, des scientifiques et d'autres civils ordinaires. L'Iran a réagi avec détermination en lançant des vagues de missiles balistiques et hypersoniques sur des cibles israéliennes sensibles à Tel-Aviv, Haïfa et d'autres villes occupées.
Lorsque les États-Unis se sont joints à l'agression israélienne en frappant les installations nucléaires pacifiques iraniennes, la base aérienne américaine d'Al-Udeid, au Qatar, a été prise pour cible par les forces armées iraniennes.
La Maison Blanche a alors proposé un cessez-le-feu, qu'Israël a accepté.
L'Iran et les États-Unis étaient en pleine négociation nucléaire indirecte lorsqu'Israël a lancé l'agression. Un sixième cycle de négociations a alors été suspendu.