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L’Iran considère la détention de Mme Esfandiari en France comme «prise d’otage à caractère politique»

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Mahdieh Esfandiari, citoyenne iranienne détenue en France. (Archives)

La diplomatie iranienne souligne que ce qui est arrivé à Mme Mahdieh Esfandiari, détenue depuis le 28 février en France, dépasse le cadre d’une détention arbitraire et constitue, sur le plan politique, un cas de prise d’otage.

En réponse à une question posée au sujet des propos du ministre iranien des Affaires étrangères concernant un éventuel échange de prisonniers pour faire libérer une citoyenne iranienne détenue en France, en échange de la libération de deux ressortissants français emprisonnés en Iran, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a précisé qu’il s’agissait de deux dossiers différents.

Il a déclaré que les deux Français actuellement incarcérés à Téhéran avaient été jugés pour des actes portant atteinte à la sécurité nationale iranienne et pour la violation des lois du pays. En revanche, l’arrestation de Mme Mahdieh Esfandiari va, précise-t-il, au-delà d’une simple détention arbitraire et « il s’agit, politiquement parlant, d’un cas de prise d’otage ».

Il a ajouté que pendant sept ou huit mois de détention de Mme Esfandiari, le ministère iranien des Affaires étrangères avait déployé beaucoup d’efforts pour lui fournir une assistance consulaire et tenter d’obtenir sa libération.

La dernière rencontre consulaire a eu lieu le 12 septembre.

En ce qui concerne les accusations portées contre elle, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a précisé que les autorités françaises l’accusent d’avoir publié certains messages sur le réseau social X (anciennement Twitter), qu’elles considèrent comme « incitation au terrorisme ». Selon le porte-parole de la diplomatie iranienne, Mme Esfandiari n’a critiqué que les événements en cours à Gaza.

« Son délit a donc été de soutenir le peuple opprimé de la Palestine. Le point auquel fait allusion le ministre des Affaires étrangères est à l’ordre du jour et sera communiqué dès que les institutions compétentes prendront une décision finale », a-t-il conclu.

Dimanche 1er juin, Vahid Jalalzadeh, vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des Affaires consulaires, parlementaires et des expatriés, s’est attardé sur l’emprisonnement de Mahdieh Esfandiari en France. « Nous considérons l’arrestation de Mahdieh Esfandiari par la justice et les services de sécurité français comme une prise d’otage judiciaire. Il s’agit d’un acte inhumain ; nous poursuivons sa libération avec toute la détermination et la fermeté nécessaires », a-t-il ponctué.

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M. Jalalzadeh a souligné que les accusations portées contre Mme Esfandiari semblent découler de ses « activités de soutien à la cause palestinienne et au peuple opprimé de Gaza » et qu’« aucune preuve juridique solide » n’avait été présentée contre elle à ce jour.

« Dès le premier jour de son arrestation, nous avons déposé des protestations officielles auprès du ministère français des Affaires étrangères, convoqué l’ambassadeur et l’adjoint de l’ambassadeur de France à Téhéran et exprimé notre ferme opposition à cette détention arbitraire », a-t-il déclaré.

M. Jalalzadeh a indiqué que deux propriétés foncières à Lyon et à Paris avaient été proposées en garantie de sa libération provisoire, néanmoins la Justice française avait jusqu’à présent rejeté cette proposition.

M. Jalalzadeh a dénoncé la politique de deux poids, deux mesures de la France en déclarant : « La France, qui se targue d’être le berceau de la démocratie, a malheureusement pris cette mesure illégale et politiquement motivée. »

Depuis le 28 février, Mme Esfandiari est détenue dans un centre de détention de la banlieue parisienne après avoir publié sur Telegram des messages condamnant le génocide que le régime israélien mène actuellement dans la bande de Gaza assiégée.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV