France : 309 personnes on été interpellées, dont 134 placées en garde à vue, selon le ministère de l'Intérieur

La mobilisation nationale, qui a débuté jeudi 18 septembre, aux alentours de 13h20, a vu la participation d’un million de personnes à travers le pays, selon les syndicats, qui saluant une « réussite ». Les organisations syndicales à l'initiative de cette journée de grève doivent se réunir ce vendredi pour décider de la suite à donner à ce mouvement.

Selon le ministère de l'Intérieur, plus de 500 000 personnes ont manifesté partout en France, dont 55 000 à Paris. Les autorités indiquent que 309 personnes ont été interpellées, dont 134 placées en garde à vue.

Sur franceinfo, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez a annoncé qu’il y avait et « 103 interpellations, dont 89 personnes placées en garde à vue » à Paris sur l'ensemble de la journée. Cinq vitrines ont été taguées à Paris.

Bernard Thibault, l'ancien secrétaire général de la CGT se félicite de la mobilisation de jeudi dans les rues. « Cette journée d'hier peut être un point de bascule. Il n'est pas commun que, neuf jours après la nomination d'un nouveau Premier ministre, il y ait autant de monde dans la rue. Cela signifie quelque chose », estime Bernard Thibault. Comment expliquer ce succès ? « C'est l'addition de ressentiment et de colère qui, pour une grosse part, est liée la réforme des retraites », dit-il.

Les manifestations nationales contre l'austérité paralysent la France

La France a été le théâtre de manifestations et de grèves généralisées pour une deuxième journée alors que la colère du public monte face aux coupes budgétaires du gouvernement dans les services publics.

L'intersyndicale se réunit ce vendredi matin pour décider des suites du mouvement

La réunion de l'intersyndicale a commencé au siège de la CGT ce matin à Montreuil (Seine-Saint-Denis), avec huit organisations syndicales présentes. « Ils mettent la pression sur Sébastien Lecornu et attendent des réponses notamment sur la justice fiscale », explique le journaliste de franceinfo Tifenn Leriche depuis le siège de la CGT. Les syndicats annonceront d'ici la fin de la matinée si une nouvelle journée de mobilisation est à prévoir.

15.000 manifestants ont défilé à Marseille, où 22 interpellations ont été menées

La préfète de police déléguée des Bouches-du-Rhône indique que la mobilisation à Marseille a réuni 15 000 manifestants. Les autorités locales recensent 22 interpellations et 9 placements en garde à vue.

À Toulouse, 18.000 personnes réunies « au plus fort de la mobilisation »

Le préfet d'Occitanie et de la Haute-Garonne indique que « jusqu'à 18.000 personnes » ont manifesté à Toulouse « au plus fort de la mobilisation ».

Une manifestation « non-déclarée » a réuni 1 200 personnes à Caen

Via un communiqué, la préfecture du Calvados explique qu' « une manifestation non-déclarée » a réuni environ 1.200 personnes à Caen en fin d'après-midi.

« Au cours de cette déambulation, un groupe de 50 à 70 personnes, pour la plupart masquées, s’est livré à quelques dégradations (feux de poubelles et détérioration de mobilier urbain), d'ampleur toutefois limitée », détaillent les autorités locales.

Le cortège a été « dispersé » vers 20h30 après l'usage par le CRS de « moyens lacrymogènes » après avoir "multiplié les invectives et les jets de projectiles à l'encontre des forces de l'ordre".

Des manifestants issus d’un large éventail de la société — dont des enseignants, des travailleurs de la santé, des cheminots et des étudiants — sont descendus dans les rues de plusieurs villes du pays jeudi, exprimant leur opposition aux mesures d’austérité qui, selon eux, ciblent injustement les classes ouvrières et moyennes.

Les manifestations ont été organisées sous la bannière du mouvement « Bloquons tout », qui a été comparé aux manifestations des Gilets jaunes qui ont secoué la France en 2018.

De nombreux manifestants affirment se sentir de plus en plus marginalisés par un système politique qui, selon eux, ne représente pas les citoyens ordinaires.