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L’Iran critique Macron pour avoir déclaré aux Israéliens que le déclenchement du snapback est « une affaire conclue »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La photo combinée montre le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Esmaïl Baghaï (à gauche) et le président français Emmanuel Macron.

L’Iran a vivement critiqué le président français Emmanuel Macron pour s’être adressé à une chaîne de télévision israélienne afin de rejeter une proposition « raisonnable » de Téhéran visant à empêcher le snapback et de déclarer l’affaire comme « conclue ».

Dans un message publié sur son compte X, ce vendredi 19 septembre, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a demandé pourquoi le président français rejetait une proposition de Téhéran qu’il avait lui-même reconnue comme « raisonnable ».

« Pourquoi le président Macron devrait-il se précipiter pour choisir une chaîne de télévision israélienne afin de rejeter ce qu’il admet être une proposition RAISONNABLE de l’Iran, et au lieu de cela, rassurer son public “sélectionné” que le déclenchement du snapback est une “affaire conclue” ?! », a demandé M. Baghaï.

Dans une interview sur la chaîne israélienne Channel 12, ce jeudi 18 septembre, le président français Emmanuel Macron a déclaré que le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, signataires du Plan global d’action commun (PGAC), réimposeraient probablement des sanctions internationales à l’Iran d’ici la fin du mois.

Interrogé sur le déclenchement des sanctions dans le cadre du mécanisme de « snapback », Macron a répondu par l’affirmative, prétendant que les efforts de l’Iran pour les éviter n’étaient « pas sérieux ».

Le 28 août, la troïka européenne a notifié au Conseil de sécurité de l’ONU son recours au mécanisme de « snapback », un processus de 30 jours visant à rétablir toutes les sanctions de l’ONU contre l’Iran.

L’Iran a rejeté cette démarche illégitime de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Allemagne, compte tenu du retrait unilatéral des États-Unis du PGAC et de l’alignement du trio européen sur des sanctions illégales contre l’Iran au lieu de respecter ses propres engagements.

Lors d’un entretien téléphonique avec son homologue français Jean-Noël Barrot mardi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que l’activation du mécanisme de « snapback » par la troïka européenne visait à « accroître les tensions ».

M. Araghchi a qualifié l’activation du mécanisme d’action « dénuée de toute signification politique ou juridique », prise uniquement pour accroître la tension et la crise.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV