Le ministère français de l’Intérieur a demandé aux maires de ne pas hisser le drapeau palestinien sur les bâtiments publics le 22 septembre, date à laquelle la France devrait officiellement reconnaître l’État de Palestine, rapporte le quotidien Le Figaro.
Selon un télégramme consulté par l'AFP, le ministère a souligné que « le principe de neutralité du service public interdit de tels pavoisements ». Il a demandé aux préfets de saisir la justice administrative contre les décisions des maires qui ne renonceraient pas à pavoiser leur hôtel de ville aux couleurs palestiniennes.
Cet avertissement fait suite à un appel lancé par Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, qui a exhorté les municipalités à hisser le drapeau palestinien sur les façades des mairies pour marquer la reconnaissance française.
Selon deux responsables européens et une source proche des délibérations du régime israélien, cités par Politico, le régime sioniste envisage plusieurs options.
Parmi les mesures envisagées figurent une accélération des plans d’annexion en Cisjordanie et la fermeture du consulat de France à Qods occupée.
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La police israélienne avait pénétré dans l’enceinte de l’Eleona l’an dernier, provoquant un différend diplomatique entre Paris et Tel-Aviv. Début septembre, la vice-ministre israélienne des Affaires étrangères, Sharren Haskel, a déclaré à la radio française que la fermeture de la représentation diplomatique française à Qods occupée, qui existait avant même la création du régime israélien en 1948, « était à l’agenda du Premier ministre ».
Une source citée par les médias israéliens a déclaré que la question était de savoir avec quelle intensité l’occupation israélienne riposterait, soulignant que le cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu cherche à résister à toute pression internationale concernant l’affaire palestinienne.