Le Conseil suprême de sécurité nationale iranien (CSSN) a affirmé que l’Iran suspendrait sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à la suite du rétablissement des sanctions par le Conseil de sécurité des Nations unies contre le pays.
Dans un communiqué publié samedi 20 septembre, la plus haute instance de sécurité iranienne a condamné les actions « inconsidérées » du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne – le trio connu sous le nom d’E3 – à propos du programme nucléaire pacifique de la République islamique.
Vendredi, le Conseil de sécurité a rejeté un projet de résolution qui aurait permis d'éviter la procédure dite de « snapback » (retour automatique des sanctions de l'ONU) contre l'Iran, déclenchée par l’E3 qui accusent faussement Téhéran de ne pas avoir respecté ses engagements dans le cadre du Plan global d’action commun (PGAC) de 2015. »
L’Iran a rejeté la mesure illégitime de la troïka européenne, soulignant que les États-Unis s’étaient déjà retirés de l’accord, et accusant le trio européen de prôner des sanctions « illégales » au lieu de respecter leurs propres engagements.
Lors d’une réunion tenue samedi, présidée par le président Massoud Pezeshkian, le CSSN a examiné la situation dans la région ainsi que l’aventurisme du régime israélien, indique le communiqué.
« Malgré la coopération du ministère iranien des Affaires étrangères avec l’AIEA et les propositions soumises pour résoudre l’affaire nucléaire, les actions des pays européens ont effectivement suspendu la voie de la coopération avec cette instance », déplore le communiqué.
L’organe suprême de sécurité iranien affirme avoir chargé le ministère des Affaires étrangères de poursuivre ses consultations conformément aux décisions du CSSN, afin de préserver les intérêts nationaux
Le texte souligne par ailleurs que, dans la conjoncture actuelle, la politique étrangère iranienne serait basée sur la coopération pour rétablir la paix et la stabilité dans la région.
Samedi, le président iranien a déclaré que l’Iran était capable de surmonter toute réimposition de sanctions et ne céderait jamais à des exigences excessives et démesurées.
« Nous devons croire que nous pouvons surmonter les obstacles et que les ennemis de cette nation ne pourront nous barrer la route», a-t-il réaffirmé.
En juillet, à la suite d’une série d’attaques illégales et non provoquées, menées par Israël et les États-Unis contre des installations nucléaires iraniennes, le Conseil suprême de sécurité national iranien a officiellement été chargé de superviser la coopération avec l’AIEA.
La décision est intervenue après l’adoption, le 2 juillet, par le Parlement iranien, d’une loi exigeant que toute demande d’inspection de l’AIEA soit soumise à l’examen et à l’approbation préalable de ce conseil.