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Des milliers de manifestants israéliens protestent dans plusieurs villes pour exiger un échange de prisonniers et un cessez-le-feu à Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des dizaines de milliers d’Israéliens ont manifesté dans les rues de Tel-Aviv pour demander la fin de la guerre dans la bande de Gaza, septembre 2025. ©AFP

Des milliers de personnes ont manifesté samedi dans plusieurs villes en Palestine occupée, exigeant un échange de prisonniers avec les groupes de résistance palestiniens afin d’obtenir la libération de leurs proches détenus à Gaza.

Selon la radio de l’armée israélienne, la principale manifestation s’est tenue sur la place des « Otages » à Tel-Aviv, en présence des familles des prisonniers. Des milliers d’autres personnes ont rejoint les manifestations à Qods, Haïfa et dans d’autres villes.

À Kfar Saba, dans le centre de la Palestine occupée, des manifestants ont bloqué une route principale pour faire pression sur le cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu afin qu’il conclue un accord, rapporte le journal israélien Yedioth Ahronoth.

Selon le régime sioniste, 48 Israéliens sont actuellement détenus à Gaza, dont 20 seraient encore en vie. En parallèle, plus de 11 000 Palestiniens sont incarcérés dans les prisons israéliennes, souffrant de torture, de privation de nourriture et de négligence médicale, avec plusieurs décès signalés, selon des rapports des médias et des organisations de défense des droits humains palestiniens et israéliens.

Plus tôt samedi, les familles des prisonniers israéliens ont accusé Netanyahu de sacrifier la vie de leurs proches pour préserver son pouvoir politique.

Mardi, l’armée israélienne a fait part du lancement d’une vaste offensive terrestre à Gaza, mobilisant des troupes régulières et des réservistes de trois divisions.

L’offensive, baptisée « Chariots de Gédéon 2 », a débuté le 11 août dans le quartier de Zeitoun, au sud-est de Gaza, impliquant des démolitions de maisons à l’aide de robots explosifs, des tirs d’artillerie, des coups de feu aléatoires et des déplacements forcés.

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Des témoins ont rapporté à Anadolu que mercredi soir, de lourds véhicules militaires israéliens, notamment des chars, ont avancé vers de nouvelles zones de la ville de Gaza, au nord-ouest.

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Eyal Zamir, a qualifié mardi cette offensive de « vitale » pour récupérer les captifs, malgré les avertissements selon lesquels une telle escalade mettait leur vie en danger.

Samedi, les brigades al-Qassam, branche armée du Hamas, ont publié une « photo d’adieu » montrant 47 captifs israéliens, imputant leur sort à la position de Netanyahu et de Zamir.

L’image était accompagnée d’une légende en arabe et en hébreu : « En raison de l’intransigeance de Netanyahu et de la soumission de Zamir, voici une photo d’adieu au début de l’opération à Gaza. »

Le Hamas a diffusé cette image sur son site officiel, soulignant que le sort des captifs dépendait des décisions politiques des dirigeants israéliens.

Le mouvement se dit prêt à un accord global avec Israël pour libérer tous les captifs israéliens en échange de prisonniers palestiniens, mettre fin à la guerre sur Gaza et assurer le retrait total des forces israéliennes.

Cependant, Netanyahu a rejeté à plusieurs reprises ces propositions, insistant sur des arrangements partiels qui lui permettraient de retarder et d’imposer de nouvelles conditions à chaque étape des négociations.

Le 9 septembre, Israël a mené une frappe sur un complexe résidentiel à Doha, capitale qatarie, tuant cinq membres du Hamas alors qu’ils discutaient d’une proposition américaine visant à mettre fin à la guerre à Gaza, où plus de 65 200 Palestiniens ont été tués depuis octobre 2023.

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En novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Guerre, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

Israël est également visé par une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice liée à sa guerre contre la bande de Gaza.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV