Le ministère iranien des Affaires étrangères a condamné une récente attaque de drone contre une mosquée de la ville d'Al-Fashir, au Soudan, qui a tué et blessé de nombreux fidèles soudanais innocents.
Dans un communiqué publié dimanche 21 septembre, le ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié cette attaque de « violation manifeste des règles du droit international humanitaire ».
Il a souligné la nécessité d'une « cessation immédiate » des attaques contre les civils et les infrastructures vitales au Soudan, notant que la crise actuelle dans ce pays doit être résolue par un « dialogue soudano-soudanais ».
La diplomatie iranienne a exprimé sa sympathie aux survivants de cet incident et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
Plus de 70 personnes ont été tuées lors d'une frappe de drone menée par les Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) contre une mosquée d'Al-Fashir vendredi, ont indiqué l'armée soudanaise et les secouristes locaux.
Les violences de vendredi marquent la nouvelle escalade d'une guerre civile qui perdure depuis trois ans et oppose l'armée soudanaise aux FSR.
Un rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) publié vendredi a constaté une forte augmentation des attaques à caractère ethnique et des pertes civiles au premier semestre 2025, après deux ans de conflit.
Selon ce rapport, le nombre de victimes civiles s'est considérablement accéléré : 3 384 personnes ont été tuées au cours des six premiers mois de l'année, soit 80 % de tous les décès civils enregistrés sur l'ensemble de l'année 2024.
Depuis avril 2023, la guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé quelque 12 millions de personnes. L'ONU l'a décrite comme l'une des pires crises humanitaires au monde, associée à une famine généralisée dans certaines régions du Darfour et du Sud-Soudan.