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Belgique : les manifestants pro-palestiniens réclament des mesures fortes contre Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les manifestants appellent à la fin de la guerre génocidaire d’Israël à Gaza. ©BELGA

Quelques centaines de personnes se sont rassemblées mercredi devant le ministère belge des Affaires étrangères à Bruxelles à l’appel d’organisations de la société civile pour appeler les autorités à prendre des mesures fortes au regard de la situation à Gaza.

Dans une ambiance pacifique, les chants pro-palestiniens ont commencé à résonner avant que plusieurs orateurs ne prennent la parole.

Les organisateurs ont insisté sur la nécessité d’interpeller directement les autorités belges. « Entre les manifestations nationales, il est important d’être présents près du ministère des Affaires étrangères pour lui rappeler ses obligations », a déclaré Manon Marée, chargée de campagnes et de mobilisation pour l’association belgo-palestinienne (ABP). « C’est à lui qu’on s’adresse en premier, même si c’est auprès de l’ensemble du gouvernement belge que l’on a des revendications », a-t-elle souligné.

La récente annonce de reconnaissance de l’État de Palestine par la Belgique n’est toujours pas suffisante aux yeux des manifestants. « C’est une reconnaissance à la belge. C’est de la poudre aux yeux. Elle n’est en aucun cas une sanction contre Israël », a affirmé Manon Marée.

Lundi 22 septembre, Bruxelles a annoncé sa décision de reconnaître l’État palestinien. Pourtant, pour beaucoup d’observateurs cette reconnaissance reste symbolique et n’a pas de conséquence officielle sur ses relations avec le régime israélien. 

La députée fédérale Rajae Maouane (Ecolo), qui assistait au rassemblement, a souligné : « Cette reconnaissance n’est pas réelle, elle est surtout symbolique. Elle sera signée lorsque deux conditions seront remplies, des conditions inatteignables. »

L’ex-coprésidente du parti écologiste souhaite que la Belgique rompe tout contact diplomatique avec Israël tant « qu’il se rend coupable de génocide et poursuit la colonisation ».

La situation des navires humanitaires en route vers Gaza était également au cœur des discussions. Les militants pro-palestiniens de la flottille en route pour la bande de Gaza ont affirmé, dans la nuit de mardi à mercredi, avoir été visés par des « explosions » et de « multiples drones » au large de la Grèce. « On s’attendait aux attaques sur la flottille. Je pense que ce n’est que le début malheureusement. On sent que les Belges sont très attentifs (à la flottille, NDLR) », a analysé Manon Marée.

Rajae Maouane a, de son côté, dénoncé « l’absence d’action du gouvernement belge pour protéger les ressortissants à bord des flottilles ».

Cette dernière avait, la semaine passée, qualifié l’attitude du Premier ministre Bart De Wever de « nonchalante » sur la question des flottilles. « On a échangé avec le Premier ministre sur ce qu’il comptait faire pour protéger les Belges à bord de ces flottilles. Il ne m’a pas répondu de manière satisfaisante ».

Selon Rajae Maouane, Israël viole le droit international en attaquant dans des eaux européennes. « L’Europe est attaquée sur ses eaux, mais elle ne réagit pas. C’est incompréhensible », dénonçait-elle, en invoquant la lâcheté des gouvernements européens.

À noter que la flottille humanitaire Global Sumud Flotilla, composée de plus de 50 bateaux, a quitté Barcelone à la fin du mois dernier pour une mission visant à briser ce que les organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé comme l’un des blocus les plus stricts et les plus inhumains au monde.

Conformément aux dernières données du ministère de la Santé de Gaza, depuis le déclenchement de la guerre en octobre 2023, Israël a tué au moins 65 419 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.

En novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Guerre, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

Israël fait également l’objet d’une affaire de génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre contre la bande assiégée.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV