L’Iran a fermement rejeté les affirmations américaines selon lesquelles il serait prêt à négocier, les qualifiant de « simplement fallacieuses et absurdes ».
Esmaïl Baghaï, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a fait ces remarques dans un message publié ce jeudi 25 septembre sur X, en réponse aux allégations du président américain Donald Trump qui avait précédemment prétendu avoir offert une « offre généreuse » de coopération totale avec l’Iran si ce dernier suspendait son programme nucléaire.
Ces remarques font allusion aux pourparlers indirects entre Téhéran et Washington en juin, alors qu’au même moment, l’attaque israélo-américaine non provoquée contre les installations nucléaires pacifiques de l’Iran a eu lieu.
Qualifiant les mesures diplomatiques américaines de « fallacieuses et absurdes », M. Baghaï a souligné : « On ne peut pas bombarder un pays en pleine négociation diplomatique et lui proposer la paix ».
When you point a “wrong” finger at someone, three fingers are pointing back at you; falsely accusing Iran of supporting terrorism would not absolve the United States of their direct participation & complicity in Israel’s ongoing genocide of Palestinians, systematic terrorism and …
—Esmaeil Baqaei (@IRIMFA_SPOX) September 25, 2025
Il a également dénoncé les vantardises Trump à l’Assemblée générale des Nations Unies, mettant en avant la « destruction » des installations nucléaires iraniennes sous supervision de l’agence nucléaire des Nations unies lors du largage américain de bombes de 30 000 livres à l’aide des bombardiers B-2.
« S’enorgueillir de son attaque illégale contre les installations nucléaires pacifiques de l’Iran – aussi scandaleuse et grossière soit-elle – aggraverait encore la responsabilité internationale des États-Unis pour cet acte d’agression odieux et manifesterait la profonde animosité de ses dirigeants envers la nation iranienne », a écrit le porte-parole iranien.
S’adressant à la tribune de l’Assemblé générale des Nations unies à New York, le président américain a qualifié l’Iran de « premier sponsor mondial du terrorisme ».
Évoquant sa lettre au Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, le locataire de la Maison-Blanche a prétendu avoir envoyé « une lettre contenant une offre généreuse », mais la réponse de Téhéran selon lui « a été de poursuivre ses menaces constantes contre ses voisins et les intérêts américains ».
Ailleurs dans son message, le porte-parole iranien a déclaré que de telles accusations fausses à l’encontre de l’Iran « n’absoudraient pas les États-Unis de leur participation directe et de leur complicité dans le génocide en cours contre les Palestiniens, ainsi que dans le terrorisme systématique et dans les agressions continues contre de nombreux États ».
« Lorsque vous pointez du “mauvais” doigt quelqu’un, vous avez toujours trois doigts pointés vers vous », a noté M. Baghaï.
Le 13 juin, Israël a lancé une agression non provoquée contre l’Iran, déclenchant une guerre de 12 jours qui a fait au moins 1 064 victimes iraniennes, dont des commandants militaires, des scientifiques nucléaires et des civils.
Les États-Unis ont encore intensifié la guerre en bombardant illégalement trois installations nucléaires iraniennes pacifiques.
Après 12 jours et grâce à des opérations de représailles réussies, l’Iran a effectivement imposé une cessation de la guerre à Israël, le 24 juin.
