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Projet de résolution sino-russe à l’ONU, une « dernière chance » pour contrer la décision européenne de déclencher le snapback (Téhéran)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Conseil de sécurité des Nations unies lors d’une réunion sur l’Iran au siège de l’ONU. A New York, le 19 septembre 2025. ©UN PHOTO

« Le projet de résolution présenté par la Russie et la Chine au Conseil de sécurité de l’ONU représente une dernière chance d’apaiser les tensions autour de l’activation par l’Europe d’un mécanisme de règlement des différends lié à l’accord sur le nucléaire iranien », a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères Kazem Gharibabadi.

Vendredi, le Conseil de sécurité des Nations Unies devrait voter sur un projet de résolution visant à étendre le cadre diplomatique existant pour résoudre les différends liés au Plan global d’action commun (PGAC) et à la résolution 2231 (2015) du Conseil de sécurité.

Lors d’une réunion avec des représentants de 10 membres non permanents du Conseil de sécurité au siège de l’ONU à New York, Gharibabadi a souligné l’engagement de l’Iran en faveur d’une solution diplomatique de la question nucléaire.

« J’ai noté que le projet de résolution soumis par la Russie et la Chine pour la prolongation technique de la résolution 2231 représente la dernière opportunité d’empêcher l’escalade des tensions provoquée par les États-Unis et les Européens », a-t-il déclaré.

« J’ai également souligné que chaque membre du Conseil de sécurité porte une lourde responsabilité à cet égard. Ils doivent soit réaffirmer leur engagement envers la diplomatie et s’acquitter de leur devoir de maintenir la paix et la sécurité internationales, soit assumer pleinement la responsabilité de toute perturbation de la voie diplomatique et de ses conséquences ».

Il a critiqué les récentes déclarations des responsables américains et européens sur leur engagement envers la diplomatie, les qualifiant d’« irréalistes et insincères », soulignant les efforts diplomatiques déployés par l’Iran ces dernières semaines.

Le mois dernier, les signataires européens du PGAC — dont s’est précédemment retiré Washington — à savoir la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne, ont lancé un processus de 30 jours pour activer le mécanisme dit de « snapback » afin de rétablir toutes les sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU contre l’Iran.

L’Iran a rejeté cette décision comme illégitime, citant le retrait unilatéral des États-Unis du PGAC en 2018 et la décision du trio européen de s’aligner sur des sanctions illégales plutôt que de remplir ses obligations au titre de l’accord.

Dans un geste de bonne volonté, l’Iran a signé le 9 septembre au Caire un accord avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour reprendre la coopération avec l’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU.

Gharibabadi a déclaré : « L’Iran réagira de manière appropriée à toute action hostile, comme le rétablissement des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU [précédemment] abrogées. Dans un premier temps, l’accord du Caire entre l’Iran et l’Agence sera abrogé. »

Le PGAC exigeait que l’Iran réduise certaines de ses activités nucléaires en échange d’un allègement des sanctions.

Cependant, les États-Unis ont abandonné l’accord en mai 2018 avant de rétablir les sanctions illégales anti-iraniennes qu’ils avaient levées et de lancer la campagne dite de « pression maximale ».

Après le retrait des États-Unis, les signataires européens du PGAC n’ont pas respecté leurs engagements et n’ont fait aucun effort pour sauver l’accord.

Les sanctions de l’ONU contre l’Iran doivent être rétablies samedi à minuit GMT. Cependant, le projet de résolution russo-chinois retarde le processus de six mois et appelle toutes les parties initiales au PGAC à « reprendre immédiatement les négociations ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV